Algérie

L’interdiction du programme français : « C’est une question d’autorité de l’État », Laagab

Lors d’une conférence sur l’évaluation des opérations de recrutement dans différents secteurs, le ministre de la Communication, Mohamed Lagaab, est revenu sur l’interdiction de l’enseignement du programme français dans les écoles privées algériennes.

La rentrée scolaire 2023/2024 a connu l’interdiction de l’enseignement du programme français dans les écoles privées en Algérie. Une décision qui a animé la scène médiatique algérienne et a fait des échos à l’international.

Revenant sur cette interdiction, le ministre de la Communication, Mohamed Lagaab, a dit, « Tout d’abord, il faut préciser que ces écoles privées sont avant tout des écoles algériennes. Je vous demande s’il est possible de procéder à l’enseignement du programme algérien dans des écoles à l’étranger hors d’un cadre conventionnel ? De toute évidence, la réponse est : non », dit-il.

Le ministre de la Communication a ajouté, « Nous avons des conventions avec des pays étrangers qui enseignent leurs programmes dans des écoles en Algérie. Mais, le cas des écoles privées ne s’inscrit pas dans ces conventions. » explique-t-il.

Ainsi, le ministre de la Communication a indiqué que « Des écoles privées ont profité de l’absence de l’autorité de l’État pour reléguer le programme national au second plan et de privilégier d’autres programmes », précise le ministre Laagab.

Affirmant que « l’Algérie est ouverte à toutes les langues », le ministre Laagab a dit, « Les responsables de ces établissements se plaignent du timing de cette décision, ils disent que c’est une décision qui les a surpris. Oui, ils ont surpris l’État en optant pour d’autres programmes, l’État les a surpris maintenant », ajoute-t-il.

Le ministre de l’Éducation s’exprime sur cette décision

De son côté, et lors de la même conférence, le ministre de l’Éducation National, Abdelhakim Belabed, a déclaré à propos de l’interdiction de l’enseignement du programme français dans les écoles privées algériennes, « Je regrette les interprétations de certains par rapport à cette décision. », dit-il.

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Le ministre de l’Éducation a ajouté, « Nous ne visons aucune langue par cette décision, nous appliquons la loi de la république », explique-t-il.

Le ministre Belabed a indiqué que l’Algérie « Vise à promouvoir l’enseignement des langues étrangères et ambitionne d’enseigner d’autres langues dans ces écoles », ajoute-t-il.