Algérie

« L’Environnement Ouvert », le concept d’une prison algérienne pas comme les autres

C’est l’une des dernières nouveautés du système carcéral algérien : l’Environnement Ouvert, l’établissement pénitentiaire dont les efforts sont au profit de l’économie nationale et du détenu lui-même.

En effet, ce centre de détention situé à Tililane, dans le nord de la wilaya d’Adrar, a la particularité d’être le centre de détention dont les efforts sont exploités pour servir l’économie en réhabilitant, au passage, les détenus à la vie professionnelle à leur sortie.

Ainsi, après une formation que les autorités carcérales offrent aux détenus, ces derniers participent activement aux différentes tâches agraires caractéristiques de la région.

Entre pastoralisme, culture de la terre et pisciculture, les détenus de “l’Environnement Ouvert” passent leur journée à servir la terre en envisageant un lendemain plus radieux à leur sortie. Loin des dédales du cliché du centre pénitentiaire classique, les détenus de cette « prison » sont au cœur de l’activité agricole.

En effet, reposant sur plus de 1700 hectares, l’Environnement Vert exploite 600 hectares de terre jusqu’alors déserte. Une vision qui tire profit d’une main-d’œuvre désormais qualifiée et active.

L’Environnement Ouvert : la prison de la seconde chance

Titulaires d’un diplôme professionnel, les détenus de l’établissement pénitentiaire, “l’Environnement Ouvert”, voient d’un bon œil cette opportunité.

En effet, dans un documentaire de la chaîne, La Partie News sur YouTube, les principaux acteurs de “l’Environnement Ouvert”, les détenus, ont témoigné, « C’est une belle chance pour nous pour reprendre notre destin entre nos mains. À ma sortie, j’envisage de mettre en valeur ce que j’ai appris ici pour gagner ma vie », dit un détenu.

Dans le même registre, un autre détenu a dit, « Ça change d’une prison classique. Ici, nous apprenons des métiers qui nous rendent meilleurs dans l’avenir. J’ai appris à cultiver la terre et cela me servira quand je serai dehors. », explique-t-il.

Une perspective que le témoignage d’un ancien détenu confirme, « J’ai passé trois années à l’Environnement Ouvert, on m’a appris la réhabilitation des sols. Aujourd’hui, j’ai ma propre terre que je cultive grâce à l’expérience que j’ai acquise là-bas », ajoute-t-il.
[embedded content]