Algérie

Des étudiants algériens victorieux incapables de présenter leur projet faute de moyen

L’Algérie a récemment fait sensation dans le monde académique et scientifique. Des étudiants de la Faculté des hydrocarbures et de la chimie de l’Université M’hamed Bougara Boumerdes ont remporté le premier prix du « Minus CO2 Challenge » de l’EAGE, une compétition prestigieuse. Leur projet se distingue par une fusion judicieuse entre l’énergie éolienne et solaire, associée à un double système de stockage dans des cavernes de sel.

Ce n’est pas tout : ils ont innové en incorporant un système de stockage d’énergie à air comprimé (A-CAES) pour les besoins énergétiques quotidiens, tandis qu’un système de stockage d’hydrogène prend en charge les variations saisonnières. Grâce à l’utilisation de techniques avancées, ils ont pu identifier les sites optimaux pour le stockage, assurant ainsi une viabilité économique à long terme.

Après une compétition acharnée de six mois, les résultats sont enfin dévoilés. La Faculté des hydrocarbures et de la chimie de l’Université M’hamed Bougara Boumerdes en Algérie a été couronnée grande gagnante. Elle est suivie par les équipes de l’École IFP en France et de l’Université Technologique de Clausthal en Allemagne. Cette initiative, en parfaite conformité avec les standards de la Classification-cadre des Nations unies (UNFC) et les normes en matière d’hygiène, de sécurité et d’environnement (HSE), met en lumière l’engagement des jeunes, notamment algériens, en faveur d’une transition énergétique durable.

Nous pouvons donc lire dans cette publication Linkedin : « Après six mois d’une compétition intense, il est temps de célébrer les gagnants ! Félicitations à la Faculté des hydrocarbures et de la chimie, Université M’hamed Bougara Boumerdes Algérie 🇩🇿 pour avoir décroché la première place. »

MINUS CO2 CHALLENGE : Un concours d’envergure

Le MINUS CO2 CHALLENGE de l’EAGE (European Association of Geoscientists and Engineers) est un concours international de grande envergure qui vise à mettre en avant les compétences et la créativité des étudiants universitaires spécialisés dans les domaines des géosciences, de l’ingénierie, des affaires et de l’environnement. Ce défi stimulant invite les participants à relever un défi majeur : concevoir un projet d’énergie renouvelable d’une capacité de 300 MW destiné à la région rurale de la Nouvelle-Écosse, au Canada.

Ce qui rend ce concours particulièrement captivant, c’est l’accent mis sur l’innovation et la durabilité. Les équipes participantes ne sont pas seulement chargées de créer une source d’énergie verte, mais elles doivent également intégrer des solutions de stockage d’énergie révolutionnaires utilisant des cavernes de sel. Cette approche novatrice vise à résoudre l’un des principaux défis des énergies renouvelables : le stockage efficace de l’énergie pour une utilisation ultérieure. Les cavernes de sel offrent un environnement sûr et naturel pour stocker de grandes quantités d’énergie, ce qui en fait une solution prometteuse pour l’avenir de l’énergie durable.

Le concours se déroule sur une période de trois mois, au cours de laquelle les équipes travaillent en étroite collaboration pour élaborer des plans détaillés et présenter leurs résultats sous forme de rapports complets et de présentations vidéo engageantes. Les critères d’évaluation du MINUS CO2 CHALLENGE sont rigoureux et mettent l’accent sur la créativité des solutions proposées, leur rentabilité et leur potentiel d’avantages pour la communauté locale ainsi que pour l’échelle mondiale.

Mais ce concours ne se limite pas à la compétition en elle-même. Il offre également une expérience pratique inestimable aux étudiants. Ils ont l’opportunité de mettre en pratique leurs connaissances académiques et de collaborer avec des étudiants du monde entier pour développer des solutions concrètes aux défis énergétiques actuels.

Par manque de moyens, les étudiants algériens risque de rater cette occasion

Derrière cette victoire se cache une réalité plus complexe. Ces étudiants talentueux sont aujourd’hui confrontés à un défi majeur : le financement de leur voyage en France pour présenter leur projet lors de la Conférence Mondiale sur la Transition Énergétique de l’EAGE. Selon nos sources, les fonds actuellement disponibles sont insuffisants pour couvrir l’ensemble des frais associés à ce déplacement international.

C’est une occasion unique pour eux de mettre en avant leur projet, mais aussi pour l’Algérie de montrer son expertise et ses compétences sur la scène internationale. Leur participation à cet événement d’envergure mondiale est plus qu’une simple présentation mais la représentation d’un potentiel en matière d’innovation et de transition énergétique.