Tunisie

Silence, on tue !!

Il est singulièrement surprenant de constater que la séance inaugurale de la session ordinaire du nouveau Parlement récemment élu, par la grâce du croque-mort de Carthage, se soit déroulée en « off », c’est à dire sans couverture médiatique.

A vrai dire, ce qui m’a le plus surpris c’est l’absence de réaction de la part des médias. Seraient-ils consentants ou bien ont-ils été forces de ravaler leur rage face a une décision qui les a pris au dépourvu ? Quoi qu’il en fut, la dite décision ne peut avoir été prise que par le forcené sénile et complètement à côté de la plaque qui nous a été imposé à Carthage, par des puissances extérieures qui ne nous veulent pas du bien.

Néanmoins, je ne peux ne pas reconnaître leur sens de l’efficacité et de la ténacité, tant elles ont su embobiner notre « peuple » et lui faire avaler toutes sortes de couleuvres, sous couvert d’une démocratie faussée et pleine d’embûches. En cela, le nommé Kais Saied, qui paraît si infatue de sa propre personne, au point de se prendre pour un « messie », est, à mes yeux, l’archétype même de l’avatar, autrement dit de l’anti-modèle, tant il est vide, mauvais parleur, inconscient, éthéré, et finalement pathétique. Se voulant être le digne successeur, voir le plus méritant par rapport à ses prédécesseurs, il ne fait strictement rien de bon ni de constructif pour justifier une ambition dont il ne possède aucun des arguments de soutien. Aussi ne cesse-t-il d’entasser les gaffes politiques, diplomatiques et autres, avec un sourire beat et une constance significative d’une mentalité maladive de vieux retraite reste bloqué dans une période depuis longtemps terminée, celle des chimères et de la phraseologie.

Même en cette matière, il ne fait pas le poids face a feu Bourguiba, ni même à ZABA. Il ne sait pas parler au peuple, ni choisir ses collaborateurs, qu’ils soient ministres, ambassadeurs, PDG ou autres, et encore moins gérer l’économie d’un pays en pleine faillite. Endormi au Palais de Carthage, il ne se fait aucun souci, d’autant qu’il a vidé toute l’arène politique, et mis en place un Parlement sur mesures, dont le rôle ne consistera qu’en celui de caisse de résonance de ses propres phantasmes et idées saugrenues.

La question que je me pose concernant ce black out incompréhensible, est la suivante : cette décision a-t-elle été prise par Kais Saied ou bien par le nouveau Parlement ? Et pourquoi ? A mon avis, la réponse ne peut être que la suivante : les membres du nouveau Parlement ont été élus parmi les affidés et sympathisants de Kaissoun, qu’ils soient Khwamjites ou autres. Ils sont appelés à applaudir à n’importe quelle idée fumeuse qu’il viendrait à avancer, même si elle n’a aucune chance de réussite. Et c’est exactement là ce que veulent les commanditaires extérieurs et intérieurs du processus de démolition de la Tunisie de Bourguiba et de ZABA.

Quant au peuple tunisien, il continue de rêver en ayant les yeux ouverts, mais la bouche cousue et les oreilles bouchées, pour mener un train de vie normal, comme si tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, malgré les pénuries de toutes sortes, la chape de plomb jetée sur les partis d’opposition et les syndicats et l’affaiblissement plus qu’alarmant du prestige de la Tunisie, sur la scène mondiale.

En d’autres termes, Kaissoun se sera révélé être le finisseur insoupçonné du processus voulu, conçu et mis en oeuvre par nos vrais ennemis pour anéantir les ambitions de notre peuple et replonger notre pays dans la fosse du suivisme aveugle, de la dépendance, de l’ignorance et de l’échec en tout. Car, c’est bien là que réside l’objectif des pires ennemis de notre Tunisie, quels que soient les masques dont ils s’affublent.

Heureusement, une lueur d’espoir subsiste, à travers la présence combien embarrassante de militants patriotes convaincus qui, tels la lionne Abir Moussi, abattent l’un après l’autre tous les projets destructeurs fomentés par nos ennemis, qu’ils soient intérieurs ou extérieurs. Et c’est là que tout citoyen honnête peut comprendre les raisons de tout cet acharnement contre cette grande dame et de cette fuite en avant perdue de Kaissoun.

Personnellement, je ne vois nulle autre personne qu’elle pour redonner à notre pays son renom d’antan. Le problème est que nos ennemis sauront, le moment voulu, trouver un « lièvre » d’emprunt, càd un concurrent d’occasion, pour diviser l’électorat et affaiblir Abir, comme ils l’avaient fait lors des précédentes élections présidentielles . Ils continuerons de vous manipuler à leur guise, tant que vous n’aurez pas rouvert les yeux et secoué votre torpeur. Puissiez-vous en prendre de la graine, sinon advienne que pourra ! Capito ? Voilà ! Terminé pour ce lundi. A bientôt .

ARSLEN ABOUDA