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Le Corona fait planer le doute au Giro : la décision drastique de Remco Evenepoel pour combattre le virus

Actuellement, c’est le Slovène qui est le plus handicapé par le virus. Après Tobias Foss et Robert Gesink, un troisième cas a été révélé au sein de Jumbo-Visma avec Jos van Emden. En tout, ce sont six cas qui ont déjà été déclarés avant même la compétition. “Cela ressemble à de la loterie”, avait rigolé Roglic avant le début de la compétition. “Nous aurons de la chance si nous parvenons à prendre le départ avec huit coureurs. Bien sûr, ce n’est pas ce que l’on espère, mais nous allons faire avec et trouver des solutions. J’ai toute confiance dans les gars qui sont ici.”

Pour le moment, aucune précaution supplémentaire n’a été prise par RCS Sport, l’organisateur du Tour d’Italie. Pour contrer le virus, l’équipe néerlandaise a pris toute une série de mesures. Tests chaque jour, masques buccaux obligatoires, chambre séparée et purificateur d’air dans le bus, les chambres et le restaurant de l’hôtel… Bref, rien n’est laissé au hasard. Même si les équipes ne peuvent pas contrôler l’incontrôlable.

Remco Evenepoel dort seul… à l’inverse de ses coéquipiers

Chez les concurrents, on limite également les risques. En effet, Soudal-Quick-Step a aussi rétabli les masques tandis que les entretiens se déroulent à l’extérieur autant que faire se peut. En revanche, les coureurs logent toujours dans une chambre pour deux… à l’exception de Remco Evenepoel. Le dernier vainqueur de Liège-Bastogne-Liège a demandé à être isolé. Son habituel colocataire, Vervaeke, partage désormais les quartiers de Van Wilder. “Nous allons agir comme lors de la Vuelta de l’année dernière : porter des masques buccaux, se laver et se désinfecter les mains et garder la bulle aussi petite que possible”, a déclaré Evenepoel. “Il faudra encore trois semaines pour se concentrer sur ce point.”

Pourtant, quelques heures après ces déclarations, une scène a stupéfié le gamin de Schepdaal. Lors de la présentation des équipes, tous les coureurs ont été envoyés dans une petite salle avec 40 journalistes, tous sans aucun masque. De quoi inquiéter le champion du monde : “Je ne serais pas surpris que beaucoup d’équipes se présentent au départ avec quelques hommes en moins après une semaine ou deux”, a-t-il déclaré pour le Nieuwsblad.

Pour la société, le virus ne représente plus du tout un problème. Ce qui n’est pas du tout le cas pour les sportifs de haut niveau qui doivent affronter les collines italiennes pendant trois semaines. “C’est très difficile d’être performant en tant qu’athlète si l’on est infecté”, explique Roglic. “Nous savons ce que nous pouvons faire pour prévenir de nouvelles infections et nous serons stricts sur ces précautions, mais il faut toujours un peu de chance pour rester en bonne santé.”

Avec le Covid, la tension monte donc encore un peu plus dans le peloton. Et le spectre d’un scénario catastrophe où l’un des deux favoris serait éliminé plane avant le début de ce Giro.