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Jumbo et Laporte ne font aucun cadeau : “On essaie toujours de gagner, c’est formidable d’être dans ce groupe”

Avant Laporte, deux coureurs avaient réussi le même doublé, Briek Schotte en 1955 et Walter Godefroot treize ans plus tard. Mais, à leur époque respective, un mois séparait les deux épreuves. On peut plutôt rapprocher ses deux succès de ceux de son compatriote Sylvain Chavanel en 2008, qui avait gagné à Waregem puis à la Flèche brabançonne quatre jours plus tard.

”Je dois encore réaliser, c’est le problème”, poursuit-il. “Je le ferai plus tard, mais je suis très heureux et fier. Gagner dimanche ou aujourd’hui, ce n’est pas différent. À Wevelgem, nous étions deux amis et équipiers, c’est un sentiment très spécial.”

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Ce mercredi, la Jumbo a dominé la course.

”Tiesj (Benoot) était très fort dans les côtes”, expliqua Laporte. “Nous voulions durcir la course et placer Tiesj et moi dans la finale. C’est ce qui s’est passé. Après, on n’a pas programmé qui allait attaquer, quand et où. La fin, plate, me convenait mieux. J’ai préféré attaquer parce que les autres n’allaient pas vouloir arriver au sprint avec moi. J’ai fait ça au feeling.”

Pour la formation néerlandaise, tout semble facile.

”C’est motivant, mais ne croyez pas que sur le vélo, on se sent imbattable, on n’est jamais sûr de gagner”, tempère le Français. “On a une super équipe, avec de très bons coureurs, dans une excellente forme, mais on travaille énormément pour cela. On essaie toujours de gagner, c’est formidable d’être dans ce groupe.”

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Laporte est revenu sur les raisons de son passage chez Jumbo.

”En France, on est dans un petit confort”, dit-il. “Partir chez Jumbo, c’était un choix de carrière très important et il s’avère que c’était le bon. J’en avais très envie. Je voulais tenter l’étranger, connaître une autre mentalité. Ce n’était pas évident, déjà parce que je ne parlais pas l’anglais. J’ai appris mon métier de coureur chez Cofidis mais j’apprends encore beaucoup chez Jumbo où il y a un autre niveau, car c’est la meilleure équipe du monde.”

Une formation qui a encore des objectifs.

”Le Tour des Flandres sera une autre paire de manches”, termine Laporte. “Paris-Roubaix me conviendra mieux. Au Ronde, je peux jouer mais à la pédale avec les plus forts, ce sera dur. La répétition des montées est difficile, je dois courir juste. Je serai au service de l’équipe, quand on prend le départ d’une course avec Jumbo-Visma, tout le monde a l’opportunité de gagner. Dimanche, ce sera très difficile et Wout est le plus fort chez nous, forcément, si on peut l’aider à gagner, et pour cela on doit faire une course de mouvements, je serai le plus heureux.”