France

Dauphins échoués : « Le massacre continue », quinze députés montent au créneau pour demander des mesures

La semaine dernière, l’ONG Sea Sheperd révélait avoir découvert cinq cadavres de dauphins mutilés et éventrés sur le littoral du Bassin d’Arcachon, en Gironde. Ce phénomène revient régulièrement sur les plages de la côte atlantique et selon la Ligue de protection des oiseaux, depuis décembre, plus de 300 cadavres de petits cétacés, en grande majorité des dauphins communs protégés par la loi, ont été découverts sur les côtes françaises.

Face à ce fléau, quinze députés de tous bords politiques ont décidé de monter au créneau. Ce dimanche, ils ont demandé au gouvernement d’agir en interdisant pour un mois les techniques de pêche non sélectives.

« Une suspension hivernale des techniques de pêche non sélectives dans les zones les plus sensibles reste la seule option pour protéger efficacement les dauphins » écrivent-ils dans une tribune publiée par Journal du Dimanche.

Emmenés par l’élu écologiste de Gironde, Nicolas Thierry, ces parlementaires sont issus d’EELV, de LFI, Renaissance, mais aussi Horizons, du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, du MoDem et du parti socialiste.

Interrompre la pêche non sélective durant un mois

« Le gouvernement a décidé de mesures pour documenter le phénomène et repousser les dauphins hors des zones de pêche au moyen de répulsifs acoustiques », rappellent les députés, mais « le massacre continue, il faut aller plus loin. » « Nous joignons nos voix à celles des scientifiques et des ONG pour demander une action plus efficace face au massacre en cours sur nos côtes. Nous demandons au gouvernement d’interrompre pendant un mois les techniques de pêche non sélectives dans les zones à risque de la façade atlantique. Cette interruption doit être accompagnée d’une indemnisation des pêcheurs concernés pour combler le manque à gagner. Certains d’entre eux y sont déjà favorables ».

Mercredi, la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) avait appelé à une interruption d’au moins un mois de certaines pratiques de pêche soupçonnées d’avoir causé la mort des animaux.