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Et voilà Anderlecht obligé d’encourager ses bourreaux: “On a perdu notre identité”

On parlait de miracle nécessaire après le nul contre Westerlo, il en faudrait désormais deux. En plus d’être obligé de battre Malines au Lotto Park, le RSCA devra compter sur des contre-performances de Charleroi et du Cercle. Et voilà subitement les Mauves supporters de… Genk (qui se déplace au Mambourg) et de Zulte Waregem (qui reçoit les Brugeois), une équipe qui a pris six unités à Anderlecht en phase classique. Six unités qui risquent de coûter très cher.

Il y aura moins de regrets d’avoir perdu chez le leader dimanche, malgré des chiffres qui vont faire mal. Après des semaines plus compliquées et un peu de nervosité, Genk a montré qu’il était prêt pour jouer le titre en playoffs, avec un Paintsil en feu et un El Khannouss qui commence même à marquer (premier but pro contre son club formateur). “C’était une démonstration et je suis fier des garçons. En mettre cinq contre Anderlecht, ce n’est pas mal pour une équipe qui ne savait soi-disant plus marquer”, félicitait Wouter Vrancken, un brin revanchard.

Slimani fâché d’être remplacé : “We need to score !”

Même s’il n’a pas aimé la décision puis le placement de l’arbitre sur le premier but limbourgeois (avec un Refaelov poussé puis gêné), Brian Riemer n’a pas cherché d’excuse. “Genk a mérité sa victoire. Je trouve que le score de 1-1 aurait été logique à la pause. Ce but dans les arrêts de jeu est embêtant, mais c’est surtout notre premier quart d’heure de la seconde période qui était trop pauvre, avec trois buts encaissés. On a perdu notre identité. On mettait moins d’intensité et on ne jouait plus en bloc compact. C’était une performance en dessous de notre niveau. Je n’avais pas encore vu cette image de mes joueurs depuis mon arrivée.”

Un laisser-aller qui doit surtout à la fatigue. Beaucoup de joueurs tiraient la langue dimanche. Le style de jeu de Riemer est énergivore et l’enchaînement n’est pas toujours simple quand le même onze est reconduit (à l’exception de Murillo, légèrement blessé). Après le 4-1 à la 53e minute de jeu, le coach a fait tourner. Mais Slimani n’était pas ravi de sortir juste après l’heure de jeu. Parce que Dreyer venait de réduire l’écart à 4-2 et que l’Algérien y croyait encore (”We need to score”, criait-il). “Non, Slimani était fâché à cause de la prestation, pas du changement, coupait Riemer, un peu agacé. Le plan était prévu ainsi avec Raman qui le remplace. Slimani revient de blessure et il ne faut pas risquer de le perdre pour la semaine prochaine.”

La semaine prochaine sera effectivement décisive pour le RSCA. Mais plus jeudi à Alkmaar pour défendre les deux buts d’avance en Conference League que dimanche. Un double miracle, ça arrive encore moins souvent que cinq buts encaissés par Anderlecht. La dernière fois, c’était en 2017 au Club (5-0) et Jordy Clasie, l’actuel médian de l’AZ, avait participé à la fête brugeoise. Les Mauves devront se rendre aux Pays-Bas avec beaucoup d’humilité pour tenter d’encore sauver la saison.