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Pour éviter le gaspillage alimentaire : La FAO plaide pour des chaînes de froid durables

Durabilité 
Renforcer les infrastructures de la chaîne de froid en utilisant des énergies durables et renouvelables permettrait de réduire les pertes et le gaspillage alimentaire.

La FAO sensibilise au gaspillage alimentaire. En effet, 14 % des aliments produits pour la consommation humaine sont perdus avant d’être consommés, tandis que 17 % sont gaspillés. Cela réduit aussi les revenus des producteurs et leurs moyens de subsistance. Selon la FAO, l’un des principaux problèmes de cet état de fait est l’absence de chaînes de froid efficaces qui permettraient de conserver la fraîcheur des aliments de la ferme à l’assiette.

Les denrées périssables doivent être gardées au froid, à des températures régulées tout au long du circuit (production, stockage, transformation, commercialisation, distribution, etc.). Le système d’approvisionnement alimentaire à température régulée est appelé «chaîne de froid alimentaire». Les appareils de réfrigération peuvent consommer beaucoup d’électricité, or celles-ci s’appuient encore sur les combustibles fossiles. En effet, certains appareils fonctionnent encore avec des substances nocives pour la couche d’ozone ou des hydrofluorocarbures (HFC) qui sont de puissants gaz à effet de serre. Comme l’explique la FAO, les chaînes de froid représentent actuellement 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.

L’absence de systèmes de réfrigération efficaces contribue au gaspillage d’environ 526 millions de tonnes de nourriture chaque année. A cet égard, l’ONU explique que l’une des principales solutions à la perte et au gaspillage alimentaires réside dans une meilleure gestion de la chaîne de froid, qui assure que les produits sont conservés à une température adéquate et stable. «L’accès insuffisant à des systèmes de réfrigération tout au long de la chaîne d’approvisionnement alimentaire crée un cercle vicieux de gaspillage alimentaire et de perte de revenus pour les agriculteurs. Cela pose problème dans les pays en développement, en particulier dans les zones rurales, où la vaste majorité des aliments est produite.

Il est essentiel d’étendre les infrastructures de la chaîne de froid en utilisant des énergies durables et renouvelables pour alimenter les systèmes de réfrigération et lorsque cela est viable, en utilisant des énergies renouvelables pour réduire l’incidence en matière de réchauffement climatique conformément au Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d’ozone et à son Amendement de Kigali et à la Déclaration de Rome», conclut la même source.