Maroc

Musée Yves Saint Laurent: Vernissage des deux expositions « Serpent, Art aborigène d’Australie » et « Uli Gassmann »

Le vernissage des deux expositions d’art « Serpent, Art aborigène d’Australie » illustrant l’art aborigène australien et « Uli Gassmann » a eu lieu, vendredi dernier, dans les galeries du Musée Yves Saint Laurent Marrakech, en présence d’une pléiade d’artistes et de personnalités du monde de l’art et de la culture.
Initiées par le Musée Yves Saint Laurent Marrakech, les deux expositions, qui se poursuivront jusqu’au 28 janvier prochain, invitent les visiteurs à une véritable immersion dans un univers empreint de création artistique, de méditation, d’exploration et de voyage interculturel.
Ainsi, « Serpent, Art aborigène d’Australie », première exposition d’art aborigène australien à être organisée au Maroc, présente un focus sur des œuvres d’art qui donnent à voir les différentes expressions artistiques de cette créature omniprésente dans moult cultures et civilisations de par le monde.
Selon une des deux commissaires de l’exposition, Bérengère Primat, « Serpent, Art aborigène d’Australie » présente une trentaine d’œuvres d’artistes autochtones à être considérées comme les plus marquantes du Continent australien.
Le motif du serpent, l’un des plus anciens, figure dans de nombreuses cultures et incarne souvent la sagesse, la mort, la résurrection, la fertilité mais encore la création du monde, les paysages naturels, l’acquisition de la connaissance ou encore l’eau sous ses différentes formes, a-t-elle expliqué.
Pour l’artiste australien, Danie Mellor dont l’œuvre Perpetual (ngaray) est présentée au «Serpent», cette créature se présente dans une grande diversité de cultures et modes d’expression artistique, notamment chez beaucoup de peuples autochtones et de cultures aborigènes.
Dans la culture aborigène australienne, le serpent et, plus précisément, le Serpent Arc-en-ciel est l’une des créatures ancestrales les plus importantes, a-t-il estimé, notant que le motif ou la forme du serpent figure dans de nombreuses cultures à travers le monde, où il tient souvent un rôle important dans les mythologies locales.
Pour ce qui est de l’exposition « Uli Gassmann », le Musée Yves Saint Laurent Marrakech relève que les propriétés d’Yves Saint Laurent et Pierre Bergé à Marrakech ont offert une riche source d’inspiration à Gassmann.
Au fil des années, Gassmann, architecte et artiste autodidacte, né en Allemagne en 1947, dessine et peint les jardins et les intérieurs de la Villa Oasis, la Villa Dar Es Saada, le Musée Pierre Bergé des Arts Berbères et le Jardin Majorelle, produisant près d’une centaine d’œuvres, dont vingt-deux sont présentées dans cette exposition.
«Je connais parfaitement le Jardin Majorelle et le Musée Yves Saint Laurent Marrakech, je m’y intéresse de près comme artiste peintre et comme dessinateur », indique M. Gassmann dans une déclaration à la MAP, précisant avoir habité les lieux pour pouvoir mieux les documenter et les contempler attentivement parfois tôt le matin quand la lumière fut distincte dans le jardin ou encore en fin de journée.
«Ma vision se veut personnelle avec un regard singulier sur un espace singulier qui fut très cher à Yves Saint Laurent et à Pierre Bergé », ajoute M. Gassmann qui jette la lumière sur ces lieux par le prisme de son propre regard sur les intérieurs et les extérieurs des espaces.
Par ailleurs, des journalistes ont pu bénéficier d’une visite guidée des deux expositions avec des explications fournies par les commissaires d’exposition, en l’occurrence : Berengère Primat et Georges Petitjean et en présence de l’ambassadeur d’Australie au Maroc, Michael Cutts.
« L’exposition offre une illustration de la richesse culturelle avec deux expositions différentes présentées en même temps », a dans ce sens précisé le directeur de la Fondation Jardin Majorelle, Madison Fox, ajoutant que les deux expositions constituent l’occasion de présenter aux visiteurs marocains comme étrangers l’importance et l’influence de la culture sous ses différentes facettes.
« Il est intéressant de mettre en relief aujourd’hui la culture de l’Australie, ce pays continent si lointain, avec des œuvres d’artistes qui dévoilent leurs créations pour la première fois au Maroc et en Afrique », a-t-il estimé.

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Reportage video : Chafik ARICH