Maroc

La résilience et l’adaptation aux catastrophes naturelles au cœur du débat à Tanger

En présence de chercheurs universitaires, d’experts et d’acteurs publics

Cette manifestation scientifique interdisciplinaire a constitué une occasion pour mettre en avant les actions et les chantiers réalisés par le Maroc dans ce domaine, dont la stratégie nationale de gestion des risques des catastrophes naturelles 2020-2030..

Le Maroc a connu plusieurs catastrophes naturelles, en particulier les séismes, qui lui ont permis de cumuler des expériences et d’en tirer des leçons pour mieux se préparer à ces événements d’origine naturelle et imprévisibles. C’est dans ce contexte que le premier colloque sur la résilience et l’adaptation aux catastrophes naturelles s’est tenu, vendredi 10 novembre, à Tanger, sous le thème «Le risque sismique : comprendre, gérer et prévenir». Initié par l’Observatoire national de la biodiversité, cet événement, qui s’est déroulé en collaboration avec l’Université Abdelmalek Essaâdi (UAE), l’Université Hassan 1er et le ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, a constitué une occasion pour mettre en avant les actions et les chantiers réalisés par le Maroc dans ce domaine.

Parmi lesquels il y a lieu de citer «la stratégie nationale de gestion des risques des catastrophes naturelles 2020-2030 visant à atteindre les deux objectifs principaux de prévenir ou d’atténuer les effets des changements climatiques, de renforcer la capacité des citoyens et des institutions nationales pour y faire face et de contribuer à assurer le développement territorial durable et inclusif de toutes les catégories sociales, particulièrement les plus vulnérables et les plus menacées par les catastrophes naturelles. La réussite de cette stratégie est tributaire de l’implication de tous les acteurs dans sa mise en œuvre, selon une approche participative», a affirmé Omar Moro, président du conseil régional de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (CRTTA), faisant remarquer que le programme de développement régional (PDR) 2022-2027 ne s’est pas limité à identifier le manque et les problèmes dont souffre la région, mais également l’élaboration des projets structurants prenant en considération les risques naturels et les solutions à apporter pour pouvoir y faire face d’une manière efficace.

Les intervenants ont mis en avant l’expérience marocaine en matière de gestion des crises et des catastrophes naturelle, qui sont généralement dues comme partout au monde au changement climatique. En prenant en exemple le dernier tremblement de terre d’Al Haouz, «nous avons pu en tirer de données nouvelles, qui vont certainement nous permettre d’améliorer notre compréhension de l’activité sismique, des normes de constructions parasismiques et les méthodes d’intervention par les autorités», a fait savoir Pr. Bouchta El Moumni, président de l’UAE, tout en tenant à rappeler les progrès réalisés par le Maroc en matière de gestion hydrique et les mesures prises, conformément aux Hautes orientations de SM le Roi Mohammed VI, pour atténuer les conséquences du réchauffement climatique, et ce à travers les politiques de gestion des ressources hydriques du Royaume.

Constitués principalement des chercheurs universitaires, des experts en sismologie et des acteurs publics, les participants à cette manifestation scientifique interdisciplinaire ont présenté leurs propositions et solutions en matière de prévention des risques liés aux tremblements de terre. En tant que comité d’organisation de ce premier colloque, «notre objectif est d’améliorer la résilience de nos communautés, de protéger nos économies et de préserver notre environnement face à ces menaces inévitables. Les catastrophes naturelles, en particulier les séismes, sont des défis majeurs qui touchent toutes les régions du monde», a dit Abdelghani Qadem, professeur à l’Université Sultan Moulay Slimane de Beni Mellal, avant d’ajouter qu’ensemble, «nous pouvons renforcer la résilience de nos sociétés et faire en sorte que les catastrophes naturelles ne soient plus synonyme de destruction et de désespoir, mais plutôt de solidarité, de préparation et de reconstruction».

Notons que les discussions ont porté lors de ce colloque sur des sujets d’actualité et différents thèmes, notamment «Les catastrophes naturelles : une compréhension globale des défis», «Le risque sismique : aspects scientifiques», «Impacts sociaux, économiques et environnementaux de terre» et «La solidarité sociale en temps de crise : un héritage à valoriser».