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Pour la Première ministre finlandaise Sanna Marin, un scrutin des plus indécis

La concurrence est rude, toutefois, pour la leader sociale-démocrate. Le dernier sondage, réalisé par la chaîne publique Yle, place son parti en troisième position (18,7 %), derrière le Parti des Finlandais (19,5 %) à l’extrême droite de l’échiquier politique et la Coalition nationale (19,8 %) de centre-droit. La marge d’erreur s’élevant à deux points, on comprend que tous les scénarios restent plausibles. « Les trois partis sont si proches que n’importe lequel d’entre eux pourrait arriver en tête dimanche », constate Tuomo Turja, de l’institut de sondage Taloustutkimus, cité par Yle.

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L’extrême droite en forme, dans les sondages

Face à Sanna Marin, la trentenaire, deux profils très différents. Petteri Orpo, 54 ans, chef de la Coalition nationale, député depuis 2007 et trois fois ministre, a enfoncé le clou des finances publiques, accusant la sociale-démocrate d’avoir fait exploser la dette et appelant à un retour du pays sur les rails d’une austérité « responsable ». Pour les partis de droite, il y a des économies à faire, dans les services publics et la culture notamment.

Petteri Orpo ne ferme pas la porte à l’idée de gouverner avec l’extrême droite de Riikka Purra, bien qu’il ne partage pas son tropisme anti-immigration. À la tête du Parti des Finlandais, la députée de 45 ans a un profil atypique, celui d’une végétarienne de longue date qui, dans sa jeunesse, était plutôt écologiste. Si elle arrivait en tête dimanche, cette eurosceptique serait la deuxième dirigeante d’extrême droite à siéger au Conseil européen, après l’Italienne Giorgia Meloni.