L’Europe, le purgatoire de Romelu Lukaku

Décevant depuis son retour de blessure, l’attaquant voit en cette épopée européenne l’occasion de s’absoudre de ses « péchés footballistiques ». Ses performances plaident en tout cas en sa faveur. Même s’il n’a jamais été titularisé en Ligue des champions cette saison, le Diable Rouge s’est déjà mué à deux reprises en sauveur. Avec le but de la qualification en huitième de finale contre Porto. Et avec le penalty qui a permis à son équipe de s’imposer par deux buts d’écart au Benfica mardi dernier, pour déjà entrevoir les demi-finales.

Avec Eto’o, Crespo et Adriano

Auteur de trois buts européens jusqu’à présent, Lukaku a d’ailleurs marqué autant qu’en championnat… en seulement 89 minutes sur le terrain (contre 1 044 en Serie A). Soit un but toutes les 29 minutes. De quoi porter son total à neuf réalisations en Ligue des champions pour l’Inter. S’il venait à encore marquer cette saison, il pourrait ainsi intégrer le top 4 des meilleurs buteurs de l’histoire du club dans cette compétition.

Samuel Eto’o (10 buts), Hernan Crespo (11), Julio Cruz (13) et Adriano (14) ont même été beaucoup moins efficaces que le Belge puisqu’ils ont tous eu besoin d’au moins 23 matchs (26 pour Adriano, 34 pour Cruz) avant d’atteindre leur total. Alors que Lukaku ne disputera ce mercredi que son quinzième match européen pour les Nerazzuri, avec l’objectif de disputer la première demi-finale de sa carrière.

Paradoxalement, Simone Inzaghi risque cependant d’une nouvelle fois ne pas le titulariser face au Benfica. La faute à sa forme générale qui inquiète sérieusement ses dirigeants et fait déjà dire à plusieurs médias italiens que son avenir n’est plus au club. « Je pense que sa longue blessure a beaucoup pesé, observe Javier Zanetti, vice-président de l’Inter au micro de DAZN. C’est difficile de bien récupérer pour un joueur avec ses caractéristiques. Il faut rester près de lui car il peut être décisif. Il doit garder la tête calme car lui seul peut apporter des réponses positives. »