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Les conditions de détention d’Olivier Vandecasteele continuent de se dégrader : « Il est au bord de la rupture et ne sait plus marcher »

« J’ai pu m’entretenir au téléphone avec lui récemment. Il a à nouveau été transféré. Il était détenu dans un lieu inconnu depuis le mois d’août dernier et a été retransféré dans la sinistre prison d’Evin où il est à l’isolement. Les informations sont extrêmement mauvaises. Il ne sait même plus marcher et est au bord de la rupture. Il a des douleurs musculaires et aux nerfs. On ignore à quoi cela est dû, si c’est de l’anémie ou autre », explique Olivier Van Steirtegem, son meilleur ami.

Olivier Vandecasteele a reçu, le mois passé, la visite de l’ambassadeur belge en Iran pour lui indiquer que la Cour constitutionnelle avait validé le traité de transfèrement. « Les instruments sont prêts pour lever tous les obstacles mais on est dans le flou le plus total pour comprendre pourquoi la situation s’enlise. Désormais, toutes les prérogatives du traité peuvent être mises en œuvre donc si un détenu iranien ou belge demande, dans le pays respectif, un transfèrement, alors cela peut se faire. J’imagine que les négociations sont toujours en cours entre les deux pays mais pour le moment, nous n’avons reçu aucune information rassurante qui permettrait d’envisager un retour en Belgique. »

« Sa sécurité et la sécurité nationale sont et restent notre priorité »

De son côté, le ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne s’est montré rassurant lors de la commission Justice à la chambre. « Conformément à l’article 3 de la Convention, notre pays, après l’entrée en vigueur, entamera la procédure de transfert de notre compatriote. Sa sécurité et la sécurité nationale sont et restent notre priorité. Nous avons toujours dit que le gouvernement belge utilisera tous les moyens diplomatiques et tous les moyens légaux à notre disposition », a-t-il expliqué.

Olivier Vandecasteele a été arrêté le 24 février 2022 en Iran. Il a été condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet par la justice iranienne pour espionnage et blanchiment d’argent. Les autorités belges affirment son innocence et sont en négociation pour sa libération. De son côté, l’Iran réclame un échange avec le diplomate iranien Assadolah Assadi, qui purge une peine de 20 ans de prison en Belgique pour avoir planifié un attentat terroriste contre l’opposition iranienne qui manifestait à Villejuif, près de Paris.