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L’Égypte profondément préoccupée par les affrontements armés au Soudan

L’Egypte a exprimé, samedi, sa « profonde préoccupation » par les derniers développements au Soudan, appelant toutes les parties soudanaises à faire preuve de retenue.

C’est ce qui ressort d’un communiqué publié par le ministère égyptien des Affaires étrangères, à la suite du déclenchement d’une série d’affrontements armés entre l’armée soudanaise et les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamad Hamdane Daglo .

« La République arabe d’Égypte suit avec une grande inquiétude l’évolution de la situation au Soudan, suite aux affrontements en cours », a écrit le ministère des Affaires étrangères.

Et le communiqué d’ajouter : « l’Egypte appelle toutes les parties soudanaises à faire preuve d’un maximum de retenue afin de protéger la vie du peuple soudanais et de défendre les intérêts supérieurs de la patrie ».

Plus tôt samedi, des affrontements armés ont opposé l’armée régulière soudanaise aux FSR, à Khartoum.

Le 6 avril, les principales parties prenantes au processus politique au Soudan avaient annoncé que la signature d’un accord final serait reportée « indéfiniment », en raison de la poursuite des tractations entre les militaires.

Déjà repoussée une première fois le 1er avril, la signature de l’accord de transition au Soudan, prévue le 6 avril, a été reportée une deuxième fois en raison de la reprise des pourparlers entre militaires.

Le 8 janvier dernier, un processus politique a été lancé au Soudan entre les signataires de l’accord-cadre du 5 décembre 2022, à savoir ; le Conseil de souveraineté militaire au pouvoir, les forces civiles et le mouvement « Liberté et changement – Conseil central », pour parvenir à un accord qui pourrait résoudre la crise politique dans le pays.

Le processus politique actuel vise à résoudre une crise qui se prolonge depuis le 25 octobre 2021, lorsque le chef de l’armée, Abdel Fattah al-Burhan, a imposé des mesures d’exception, et notamment la dissolution du Conseil souverain et des ministres de transition, et l’instauration d’un état d’urgence.