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Paris, par ici la sortie: le PSG n’a jamais pu inquiéter le Bayern Munich

Cette fois, Paris expérimente un autre type de désillusion. Oubliées les remontées fantastiques madrilènes, mancuniennes ou barcelonaises, place à du traditionnel. Presque à du banal. Qui reste tout aussi brutal. Au final, la sensation demeure la même, celle du sol qui se dérobe sous les pieds. Du grand vide qui s’annonce alors que l’hiver n’est pas fini, que le printemps s’annonce long et que l’entraîneur va de nouveau se demander s’il verra l’été…

Remplacer Christophe Galtier ne ferait qu’accentuer cette instabilité chronique qui colle aux basques parisiennes, ce qui est contraire au développement d’un projet qui rime avec Mbappé.

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Le technicien a pour lui quelques circonstances atténuantes aussi puisqu’il a dû bricoler une charnière centrale avec un vétéran de 36 ans, Ramos, un milieu reconverti trimballé de droite à gauche puis de gauche à droite qui n’a pas démérité (Danilo) et un gamin de 17 ans, Bitshiabu qui a remplacé Mukiele, touché à la cheville, qui avait lui-même relayé Marquinhos diminué par des douleurs intercostales. Le tout dans un secteur où le besoin de se renforcer était criant depuis l’été dernier et n’a pas été comblé lors des deux derniers mercatos…

Mais son plan de jeu de l’aller, à savoir tout fermer en attendant Mbappé, avait montré ses limites.

Le Français, qui avait marqué lors de ses deux premières visites à Munich, est cette fois resté muet. Et étonnamment discret. À peine moins que Messi, beaucoup trop bas pour peser et souvent dépassé dans l’impact, quand le Parisien le plus dangereux a été Ramos, avec deux têtes brûlantes (64e et 82e). Preuve que le football reste un sport d’équipe collectif et que si brillantes soient-elles, les individualités finissent souvent par s’incliner devant la force d’un collectif.

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Charge maintenant aux Parisiens de mieux entourer leur crack qui a dû être jaloux des ressources de l’effectif bavarois avec son banc constellé d’internationaux qui ont fait le break quand Cancelo a trouvé Gnabry (89e).

Mais, avant, la soirée avait aussi rappelé qu’à ce niveau, les petits détails font de très grandes différences. Parce que le Bayern Munich a frappé exactement là où Paris a failli.

Quand Hakimi a poussé Sommer à se trouer dans sa surface, Vitinha avait certainement mieux à faire pour empêcher ce sauvetage sur sa ligne de de Ligt (38e). Un tournant. Un vrai. Un grand.

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Les Bavarois, eux, n’ont pas laissé passer cette opportunité de punir cette volonté constante de repartir de son camp quand parfois, un long dégagement dans les tribunes vaut mieux qu’une prise de risque suicidaire, puisque perdre un ballon à 60 mètres de son but sera toujours moins dangereux qu’à 20.

Dans cette histoire, la cruauté d’autant plus grande que le PSG a été trahi par son joueur le plus fiable techniquement, Verratti, jusque-là franchement intéressant, et pris par ce pressing de Müller et de Goretzka qui a servi sur un plateau Choupo-Moting, l’ex venu hanter les nuits parisiennes (61e) comme Coman avant lui. Des nuits qui s’annoncent agitées. Mais pas forcément pour de bonnes raisons…