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Grande Bretagne : la controversée ministre de l’Intérieur limogée – Actualités Tunisie Focus

Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a limogé sa ministre de l’Intérieur, Suella Braverman, qui a suscité la colère pour avoir accusé la police d’être « trop indulgente » envers les manifestants pro-palestiniens.

Rishi Sunak était soumis à une pression croissante pour licencier Suella Braverman, une figure de division populaire au sein de l’aile autoritaire du Parti conservateur au pouvoir.

Dans une attaque très inhabituelle contre la police la semaine dernière, elle avait déclaré que la police de Londres ignorait « les violations de la loi commises par des foules pro-palestiniennes ». Elle a qualifié les manifestants appelant à un cessez-le-feu à Ghaza de « marcheurs haineux ».

Depuis jeudi, les médias spéculaient activement sur sa démission. Le suspense a pris fin ce lundi : le Premier ministre britannique Rishi Sunak a limogé sa ministre de l’Intérieur Suella Braverman, sur la sellette depuis des critiques adressées à la police, ont affirmé plusieurs médias britanniques. « Aujourd’hui, Rishi Sunak renforce son équipe gouvernementale pour mettre en œuvre des décisions à long terme pour un meilleur futur », a indiqué le parti conservateur au pouvoir sur X (ex-Twitter).

Elle a été remplacée par James Cleverly, jusqu’à présent ministre des Affaires étrangères. Son remplaçant n’est autre que David Cameron, l’ancien Premier ministre britannique, qui marque ainsi un retour en politique aussi spectaculaire qu’inattendu. C’est lui qui avait déclenché le référendum sur le Brexit en 2016, a annoncé Downing Street.

Un tel remaniement est attendu depuis des semaines alors que le Premier ministre cherche à se relancer et à se préparer aux élections législatives prévues l’année prochaine. Son parti, au pouvoir depuis près de 14 ans, est très largement distancé dans les sondages par les travaillistes.

Mais les événements se sont précipités la semaine dernière lorsque la ministre de l’Intérieur a critiqué la police de Londres pour sa gestion « partiale » des manifestations de droite et de gauche, dans une tribune du Times parue mercredi. L’article n’avait pas reçu le feu vert de Downing Street, contrairement aux règles habituelles. Ces propos ont été considérés comme portant atteinte à l’indépendance opérationnelle de la police.