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France: Mélenchon demande le retrait de la réforme et la démission d’Elisabeth Borne

Borne dit ne plus vouloir recourir au 49.3 en dehors des textes budgétaires

« François Mitterrand a retiré sa loi sur l’école (…), Jacques Chirac a retiré une loi. Monsieur Macron s’est pris les pieds dans le tapis, il retire son texte et tout le monde rentre à la maison, content et satisfait, et lui peut reprendre son mandat sur d’autres bases », a-t-il expliqué.

« Mais lui ce qu’il veut, c’est humilier, il veut avoir le dernier mot », a-t-il reproché au président de la République.

« Berger (le patron de la CFDT) lui propose une forme un peu élégante pour pas qu’il perde la face: faire pause. Pourquoi pas, s’il veut faire pause et ranger son texte, mais moi je milite pour le retrait, comme monsieur Berger d’ailleurs, et j’ai fait une autre proposition (…) je plaide la remise à plat: transférer tout ça aux caisses de Sécu », a-t-il ajouté.

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« Il y a des administrateurs des caisses, qu’ils s’en débrouillent entre cotisants et patrons puisque les uns et les autres cotisent, je vous garantis qu’ils régleront le problème », a-t-il précisé.

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« Le président est légitime, il a été élu dans des conditions assez spéciales par défaut, mais il est élu, on respecte la règle. Le sujet c’est, est-ce que madame Borne doit s’en aller. Évidemment oui. Je serai un hypocrite si je vous disais le contraire, mes amis ont voté la censure », a-t-il poursuivi.

« Comment vous faites le matin? Vous changez de chemise? Il faut changer de chemise (…). Il retire la loi et retire la personne qui l’a amenée », a-t-il insisté.

A l’orée d’une dixième journée de manifestations mardi contre la réforme des retraites, gouvernement et syndicats mettent en garde contre un risque de « chaos » et c’est sur fond de climat délétère et violent, qu’Emmanuel Macron recevra lundi la Première ministre et les poids lourds de la majorité.

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