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« À deux mois des examens, j’apprends que mon diplôme n’est pas reconnu »: des étudiants dupés appellent à l’aide

Le 2 mai dernier, une dizaine d’étudiantes et étudiants de cette école ont donc publié une vidéo sur Facebook dans laquelle ils ont appelé à la solidarité. « On recherche une école certifiée et reconnue pour les bachelors. » Ces étudiants ont en effet appris, parfois au bout de plusieurs années d’études, que leur diplôme ne vaudrait rien. « On est à deux mois des examens et j’apprends que mon diplôme n’est pas reconnu. Je suis au bout de ma vie », a expliqué Manon. Sandy, elle, explique avoir « perdu un an pour rien ». Le montant du minerval était de 4500 euros.

Comme l’explique France Info, l’école avait pourtant « pignon sur rue ». Elle était également présente dans des salons étudiants et présentait sur son site des partenaires qui n’avaient en fait jamais été validés. Suite à plusieurs plaintes, une enquête a été ouverte.

Les premiers éléments troublants ont été remarqués par une étudiante qui s’étonnait de voir afficher la mention « titre professionnel » plutôt que « bachelor » sur son contrat d’apprentissage. Mais ce n’est pas tout. Un ancien employé a révélé avoir reçu de fausses fiches de paie. Selon lui, l’établissement se serait rendu coupable de « travail dissimulé » et de « détournement de fonds publics ». Pour l’instant, cela reste toutefois des accusations présumées étant donné que la justice n’a pas encore tranché. Le 19 avril dernier, la fondatrice, qui était manifestement interdite de gestion, a été placée en garde à vue et entendue à ce sujet.

A l’heure actuelle, l’école n’est pas fermée, mais un administrateur a été nommé afin de trouver une solution pour les étudiants. Ceux-ci devraient bientôt être fixés sur leur sort.

Et en Belgique?

En Belgique, il existe aussi des établissements qui délivrent des « diplômes » non reconnus par la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il faut toutefois distinguer les établissements totalement frauduleux et les établissements dits « privés ».

Les établissements privés ont tout à fait le droit de s’établir et de délivrer des formations en Belgique. Mais s’ils ne sont pas reconnus par la FWB, ils sont tenus de l’indiquer clairement sur le site, afin de ne pas duper les étudiants. Comme le rappelle la Fédération Wallonie-Bruxelles, le risque d’aller dans un établissement non reconnu est que le « diplôme » reçu en fin d’études ne permet pas d’accéder à certains emplois et n’est pas systématiquement valable à l’étranger. « Chaque étudiant est libre de choisir un établissement mais il doit pouvoir le faire en toute connaissance de cause pour éviter les mauvaises surprises », expliquait par le passé Valérie Glatigny, ministre de l’Enseignement Supérieur (MR).

La liste des établissements reconnus est disponible ici.