High-tech

Pourquoi pas un écran immersif incurvé, pour le jeu mais aussi pour le travail?

Je vais vous faire un aveu… Je ne joue plus sur mes ordinateurs. Après une (très, trop?) longue période active, entamée aux balbutiements des jeux sur Commodore 64 et autres consoles des années 80, suivie d’une découverte du monde aux commandes d’avions de ligne sur le Flight Simulator de Microsoft, j’ai fini par me lasser de ces divertissements qui m’ont coûté des centaines de nuits blanches. Ce qui ne m’empêche pas de rester attentif aux nouveautés technologiques. On peut dire à cet égard que les constructeurs restent très actifs, notamment en matière d’affichage. Et dans l’attente de casques de réalité virtuelle à la hauteur, les écrans de jeu n’en finissent pas d’évoluer et… de grandir.

Pas de déformation visuelle

Ainsi me suis-je équipé d’un moniteur Samsung d’une diagonale de 49 pouces (format 32/9), incurvé, dédié au jeu vidéo : le Samsung Odyssey G9 Qled Gaming. Quand on ne joue plus… cela peut sembler absurde. Mais pas lorsque l’on a envie de disposer d’un grand espace de travail où l’on peut aligner un peu plus de 5 pages format A4… Pourquoi s’en priver? Le format de l’écran reste certes plus adapté au jeu, mais il n’en reste pas moins confortable par rapport à un écran plat qui sur de telles dimensions – soit l’équivalent de 2 écrans de 27 pouces en 16/9 accolés – présente une déformation visuelle liée à la distance par rapport au visage de l’utilisateur.

Ici, cette distance est partiellement compensée par la courbe de l’écran dont les extrémités sont en effet un peu moins éloignées du visage, même si son utilisation demande quand même de tourner la tête pour passer d’un document à l’autre. Mais leur présence sur un seul espace de travail rend la tâche plus agréable que lorsque l’on utilise plusieurs bureaux virtuels. La qualité de l’image est évidemment au rendez-vous: 4K, HDR, possibilité de diviser l’écran en deux parties côte-à-côte, reliées chacune à une machine. La connectique est très complète, HDMI, Displayport, multiples entrées USB. Les paramètres d’affichage sont bien entendu modifiables en fonction de l’utilisation, et l’on peut définir plusieurs préréglages.

L’utile, l’agréable et plus, si affinités

En réalité, une fois que l’on a goûté à un tel confort, il est très difficile de revenir en arrière. Songeons toutefois qu’un tel écran demande un… vaste bureau (réel) puisque la bête fait 120 cm de longueur. Et à l’usage, on ne peut lui faire que quelques critiques notamment sur la hauteur de l’écran, adaptée aux jeux, mais qui limite un peu la visibilité de certains documents dans le cadre d’un travail de bureau. La hauteur est limitée à 34 cm. Mais pour le professionnel qui peut débourser un peu plus de 1 000 euros TVAC (jusqu’à 1 300 euros pour un taux de rafraîchissement de l’image plus élevé) pour un outil de travail convertible en espace de jeu, il y a de quoi faire.

Odyssey ARK
Il n’est pas sûr que le fisc accepte sans broncher cette dépense professionnelle de près de 3 000 euros. ©D.R.

Et si le budget ne représente pas un obstacle, pourquoi ne pas aller directement dans la même marque vers une taille au-dessus? En l’espèce, Samsung commercialise un écran de 55 pouces, le Mini LED Gaming Monitor Odyssey Ark, incurvé lui aussi, Mais il est en format 16/9, ce qui fait qu’il est long de 120 cm mais haut de 68 cm… Il est énorme! C’est le plus grand moniteur de jeu incurvé dans ces dimensions.

Et il est équipé d’un pied massif qui permet de le faire pivoter pour l’utiliser en mode cockpit en superposant l’équivalent de 3 écrans de contrôle. Pour travailler, ce serait même un peu… trop grand. Et il n’est pas sûr que le fisc accepte sans broncher cette dépense professionnelle de près de 3 000 euros. Pour jouer, en revanche, pour regarder des films en 4K, il fera l’affaire. Cet écran mat est en effet équipé d’un système de restitution sonore sophistiqué comprenant 6 haut-parleurs dont deux woofers accentuant le rendu des basses. Ici aussi, on peut gérer les paramètres, mais en direct sur une télécommande spécifique (Ark Dial), bien plus pratique que les petits boutons cachés sous les autres écrans. A noter, très utile mais pas très esthétique, un boîtier externe de connexion, très étoffé, mais encombrant.