France

Réforme des retraites : Pap Ndiaye reconnaît l’existence « des phénomènes » de violences policières

Le ministre de l’Education Pap Ndiaye a affirmé vendredi qu’il existait des « phénomènes » de violences policières, « sur lesquels l’Inspection générale » de la police nationale (IGPN) « se penche ». Le ministre était interrogé sur France Inter sur la question de savoir s’il y avait en France des violences policières, alors que les critiques se sont multipliées contre le recours à la force jugé excessif envers les manifestants opposés à la réforme des retraites.

En 2020, lors du mouvement Black Lives Matter qui avait suivi le meurtre de l’Afro-Américain George Floyd par un policier blanc aux Etats-Unis, Pap Ndiaye, qui est historien, avait affirmé qu’il fallait « aussi en France assumer cette notion de violences policières », a rappelé son interviewer. « Comme historien, je parlais de violences policières », a déclaré le ministre, ajoutant : « J’ai d’autres fonctions actuellement. Il y a l’IGPN, j’ai entendu la cheffe de l’IGPN, j’ai entendu aussi le ministre de l’Intérieur ».

Enquêtes de l’IGPN

Début avril, Gérald Darmanin avait annoncé que « 36 enquêtes judiciaires » avaient été ouvertes par l’IGPN, « la police des polices », et deux par l’IGGN (l’équivalent pour les gendarmes) depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites.

« Il y a des phénomènes sur lesquels l’inspection générale se penche », a répété Pap Ndiaye. A la question de savoir si le vocable de violences policières le gênait, il a répondu : « On peut les qualifier comme on veut, n’empêche que ces phénomènes existent ». « Il y a trois ans, je parlais des Etats-Unis parce qu’on était dans le mouvement Black Lives Matter. Je disais que cette question se posait dans tous les pays du monde, y compris en France », a-t-il ajouté.