France

Réforme des retraites : Indignés, les syndicats appellent à « casser la baraque » le 1er mai

Refusant d’entrer dans l’« agenda » d’après-crise de l’exécutif, tous les syndicats ont fait part de leur « détermination » à poursuivre le combat contre le recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans. L’intersyndicale mise sur le traditionnel rendez-vous du 1er mai qu’elle souhaite transformer en « journée de mobilisation exceptionnelle et populaire » contre le cœur de la réforme, la retraite à 64 ans. Le patron de la CFDT souhaite « que le 1er mai,  »on casse la baraque » en nombre de manifestants dans la rue ». « Sur les décrets, la mise en œuvre concrète des mesures, on ne va pas lâcher le gouvernement », a-t-il dit au Parisien.

L’intersyndicale a décliné une invitation mardi à l’Élysée. La publication ultrarapide de la réforme, alors que l’intersyndicale, unie depuis trois mois de contestation, « avait demandé solennellement » au président de « ne pas promulguer la loi », est « totalement honteuse », a dénoncé la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet. Emmanuel Macron « est en train de devenir le président du chaos » et « ouvre un boulevard au Rassemblement national », a-t-elle cinglé. « Le mépris renvoyé aux travailleurs aura été constant », a réagi son homologue à la CFDT Laurent Berger.

D’autres mobilisations avant le 1er mai

A peine la réforme promulguée, des violences ont de nouveau émaillé samedi une manifestation à Rennes où des commerces ont été vandalisés, deux voitures brûlées en plus d’affrontements avec les forces de l’ordre. A Paris, 300 personnes ont défilé dans une ambiance calme dans le 19e arrondissement, aux cris notamment de « Paris debout, soulève-toi ».

En attendant, les quatre syndicats de la SNCF ont annoncé « une journée d’expression de la colère cheminote », jeudi. Et la CGT a évoqué des actions dans tous les secteurs jeudi également, ainsi que le 28 avril. La 12e journée de mobilisation jeudi dernier avait livré le deuxième plus faible score de mobilisation depuis le début du mouvement (380.000 manifestants selon le ministère de l’Intérieur, 1,5 million selon la CGT).