France

Réforme des retraites : Emmanuel Macron n’est pas un « bon président de la République », pour 70 % de sondés

Peu importe sa réputation, Emmanuel Macron assume les conséquences de sa controversée réforme des retraites. La popularité du président de la République est d’ailleurs en chute selon un baromètre Odoxa pour Public Sénat et la presse régionale. Seulement 30 % des sondés estiment qu’il fait un « bon président de la République » (- 6 points). A la question : « diriez-vous qu’Emmanuel Macron est un bon président de la République ? », 70 % des personnes interrogées ont donc répondu « non ».

La proportion de personnes validant l’action du chef de l’Etat descend assez logiquement à gauche (10 % de sympathisants LFI, -6 ; 36 % au PS, -14 ; 28 % chez EELV, -12). Il est également en recul dans son propre camp avec 89 % des sympathisants Renaissance qui approuvent son action (- 3 points), mais connaît un rebond chez les partisans LR, avec 51 % d’approbation, en hausse de 12 points sur un mois.

Popularité en baisse pour Borne et Philippe

La Première ministre Élisabeth Borne se situe aussi à un niveau très bas d’approbation (28 %), mais sa chute est moins prononcée sur un mois (-1 point). Ses principaux ministres sont aussi en recul.

L’ancien chef du gouvernement Édouard Philippe pâtit également de la séquence. Avec une chute de 7 points, il reste en tête du classement des personnalités politiques, avec 34 % des sondés qui le « soutiennent » ou éprouvent de la « sympathie » pour lui, selon le baromètre, mais il est talonné par la cheffe de file du RN Marine Le Pen (32 %, -3 points).

L’opposition en hausse

L’opposition à la réforme des retraites semble davantage souder à gauche : le leader LFI Jean-Luc Mélenchon, le patron du PCF Fabien Roussel, celui du PS Olivier Faure ou encore François Ruffin, connaissent tous une hausse d’approbation dans leur électorat traditionnel. 71 % des personnes interrogées se disent favorables à un référendum d’initiative partagée sur les retraites, et 67 % voteraient contre le report de l’âge légal.

Sondage réalisé les 22 et 23 mars selon la méthode des quotas auprès de 1.004 Français majeurs, représentatifs de la population française. Marge d’erreur comprise entre 1,4 et 3,1 points.