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« N’oubliez pas les paroles » : « Je n’avais jamais chanté en public », confie Charlotte, la septième meilleure maestro

Voilà une championne que les téléspectateurs de France 2 ne risquent pas d’oublier. Charlotte, septième plus grande gagnante de N’oubliez pas les paroles, s’est inclinée, samedi dernier, face à Joan, empochant au passage la cagnotte de 366.000 euros. Une belle somme qui devrait permettre à cette orthophoniste de 30 ans de finir de rénover sa maison, mais aussi de remercier sa grand-mère, véritable soutien dans cette aventure, en l’emmenant aux championnats du monde de biathlon l’an prochain.

C’est très émue que Charlotte a fait ses adieux à l’émission, après 59 participations et plus de 900 chansons en tête. Mais que les fans du programme musical se réjouissent, ils la retrouveront, dès ce vendredi, à 21h10, dans le Tournoi des Maestros, en équipe cette fois-ci, aux côtés de Jennifer, 6e meilleure maestro et de Geoffrey, 17e meilleur maestro.

Vous revenez dans la course, mais à plusieurs désormais. Est-ce très différent que lorsqu’on joue seule ?

On est concentré de la même manière, mais le fait d’être trois c’est très agréable et je trouve ça très chouette comme ambiance. Et j’ai retrouvé Geoffrey qui m’avait battue il y a deux ans [lors d’une première participation à N’oubliez pas les paroles], j’avais donc des repères.

Vous craigniez certains candidats en particulier ?

Ils sont tous très forts et très complets, après ça dépend de plein de choses, du tirage notamment.

Les téléspectateurs vous ont vue très émue lors de votre élimination samedi. L’émotion était-elle toujours aussi vive de votre côté en revoyant ces images ?

Je revivais un peu les moments à travers la diffusion, donc aussi un peu la défaite. Après, je m’attendais à perdre de toute façon à un moment donné… Je n’avais pas marqué de points à mes thèmes, je partais de zéro je pense que ça m’a déstabilisé. Ça ne m’était jamais arrivé, je me suis un petit peu démobilisée. Mais j’étais tellement fière d’arriver jusqu’ici que je n’avais pas de regrets.

Vous pensiez arriver si loin dans le jeu et intégrer le top 10 des Maestros ?

Je l’espérais secrètement, mais je n’avais jamais voulu me dire que c’était possible ou me fixer ça comme objectif, parce que je savais que c’était un jeu et que mon parcours aurait pu s’arrêter avant. Je ne voulais pas me mettre de pression donc j’essayais vraiment de vivre émission après émission.

Avez-vous reçu beaucoup de messages depuis votre départ ?

Oui, j’ai reçu une vague de bienveillance impressionnante depuis la fin de la diffusion. Il y a vraiment des gens qui prennent le temps de m’écrire de très beaux messages et qui y mettent leur cœur. Ça m’a beaucoup touchée et ça m’a fait très plaisir.

Vous pensiez susciter autant d’enthousiasme de la part des téléspectateurs ?

J’ai été agréablement surprise de lire tout ce que j’ai pu lire, plein de gens m’ont dit qu’ils s’identifiaient beaucoup à ce que je pouvais renvoyer. On m’a dit que j’arrivais à faire passer des émotions, chose que je ne savais pas mais j’ai trouvé ça très beau.

Chanter à la télévision c’était une chose qui vous stressait ?

Je n’y ai pas forcément pensé au début parce que j’étais tellement focalisée sur ma mémoire et les paroles. Mais je n’avais jamais pris de cours de chant ni chanté en public, même ma famille ne m’avait jamais entendue, à part petite. J’ai trouvé l’exercice difficile, avec le stress j’avais les cordes vocales et le larynx bloqués. Sur le moment je n’étais tellement pas dans l’interprétation mais à la diffusion je me suis dit que j’allais travailler là-dessus !

Vous avez eu le sentiment de vous détendre émission après émission ?

Oui ça a été progressif mais surtout sur les dernières journées où j’ai essayé de me libérer et de chanter vraiment en faisant un peu plus abstraction de mon stress et des paroles. Là, j’ai vu la différence et ça m’a un peu rassuré car les premières diffusions je ne retrouvais pas ma voix.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette émission ?

J’ai baigné dans la chanson française depuis toute petite, mes parents en écoutaient beaucoup. Quand l’émission a commencé je la regardais avec ma grand-mère et je me rendais compte que j’avais une petite base musicale assez large et c’est elle qui a fait mûrir ça.

Quel est votre secret pour emmagasiner autant de paroles ?

J’aime ça, donc à partir du moment où c’est ludique pour mon cerveau, il assimile plus facilement. Plus je découvrais des chansons et plus j’avais envie d’en découvrir. C’était mon petit moment de détente après mes journées de travail.

C’est tout de même une vraie compétition, cela demande beaucoup d’entraînement ?

Chacun gère en fonction de ce qu’il a envie de donner, moi je voulais vraiment mettre toutes les chances de mon côté pour que tout se passe au mieux. Je révisais le plus possible, en fonction de ce qui passe dans l’émission car il y a quand même des chansons qui reviennent plus souvent. Après, j’aimais aussi beaucoup découvrir des chansons que je ne connaissais pas pour étoffer au maximum mon répertoire.

A cela s’ajoutent les tournages qui s’enchaînent de manière assez intensive, c’est une fatigue qu’il faut prendre en compte également ?

C’était ma grande appréhension, mais je l’ai mieux vécu que ce que je pouvais imaginer. Après, j’avais une bonne hygiène de vie les semaines d’avant, j’avais fait une petite cure de vitamines, j’arrivais à dormir entre les journées de tournage, donc au final je l’ai bien vécu.

Vous avez repris le chemin du travail juste après votre élimination ?

Oui ! Les patients attendaient et je ne voulais pas les laisser trop longtemps, donc j’ai repris directement. La grande majorité a suivi l’émission et c’était très mignon.

Hormis ce « Tournoi des Maestros », auriez-vous envie de participer à d’autres jeux télé ?

Sincèrement je ne pense pas. Ce que j’ai aimé, c’est le jeu en lui-même plus le fait que ce soit un jeu télé. Je suis tellement contente de pouvoir y retourner ponctuellement… J’ai tout gagné là.