France

« Normale » : Comment Benoît Poelvoorde a fini par faire confiance au réalisateur Olivier Babinet

Entre Benoît Poelvoorde et le cinéaste Olivier Babinet qui l’a dirigé dans Normale, l’entente a été totale mais pas immédiate. « Je ne comprenais pas toujours ce qu’il voulait, mais il le voulait de façon claire et j’ai fini par comprendre que, non seulement il savait ce qu’il voulait mais qu’il avait raison et c’est moi qui avais des goûts de vieux », confie l’acteur à 20 Minutes.

Le réalisateur de Poissonsexe a gâté le comédien en lui offrant un rôle émouvant d’un papa atteint d’une grave maladie que sa fille adolescente (sublime Justine Lacroix, découverte dans C’est ça l’amour de Claire Burger) tente de maintenir dans un semblant de vie ordinaire alors que la visite d’une assistante sociale menace leur équilibre précaire. Elle le tient à bout de bras en trouvant un refuge dans l’univers qu’elle s’invente.

Entre réalisme et onirisme

« Benoît s’est laissé porter par le rôle de ce père dans lequel il a laissé libre cours à sa sensibilité, raconte Olivier Babinet. C’est un acteur très à l’écoute qui aime se sentir dirigé, une fois qu’il vous a accordé sa confiance. » Bien qu’il ne supporte habituellement pas de se voir à l’écran, Benoît Poelvoorde a apprécié de découvrir Normale en projection. 

« Peut-être parce que je ne suis pas le personnage principal, mais aussi parce que j’étais curieux de savoir ce qu’Olivier avait fait et s’il était à la hauteur de son scénario et je n’ai pas été déçu. » Le spectateur non plus qui se laisse prendre dans les rets d’un cinéaste mêlant réalisme et onirisme pour offrir une proposition de cinéma magnifique qu’on accepte avec émotion.