France

JO Paris 2024 : Le plan d’Ile-de-France Mobilités pour éviter le chaos dans les transports

Comment acheminer 10 millions de spectateurs et spectatrices sans tomber dans le fiasco de la finale de la Ligue des champions en mai 2022 au Stade de France ? Tel est le défi que doit relever pour les Jeux olympiques et paralympiques l’autorité organisatrice des transports de la région capitale, Ile-de-France Mobilités (IDFM), qui a révélé son plan dimanche pour éviter le désordre craint par nombre de Franciliens et Franciliennes.

Les Jeux olympiques auront lieu du vendredi 26 juillet au dimanche 11 août 2024. Sept millions de personnes sont attendues, et jusqu’à 500.000 spectateurs et spectatrices par jour avec des pics prévus les 28 juillet et 2 août. Pour les Paralympiques, du 28 août au 8 septembre, cela représente environ 3 millions de personnes.

25 sites à desservir

Le plan « n’a rien d’anodin car il n’y a pas qu’un seul site à desservir, mais 25 qui fonctionnent en même temps », a posé le directeur général d’IDFM, Laurent Probst, lors d’une rencontre avec la presse. A Saint-Denis, autour du Stade de France, on prévoit des pics à 1.000 personnes par minute « mais pendant plusieurs heures, c’est assez inédit à gérer », selon Laurent Probst. A Versailles, pour acheminer 40.000 spectateurs à l’Etoile royale pour le cross-country équestre, des navettes de bus seront organisées depuis les gares à raison de deux rotations toutes les minutes, « une organisation militaire », a insisté Laurent Probst.

Même si le nombre de trains va être augmenté de 15 %, l’enjeu principal réside dans la répartition des voyageurs entre les lignes existantes. « On est sur un objectif de 100 % de personnes qui viennent au Stade de France en transports en commun » contre 60 % en moyenne habituellement, a rappelé Laurence Debrincat, directrice études et Jeux olympiques à IDFM.

Application mobile dédiée

Paris-2024 va donc recommander aux spectateurs détenteurs de billets un itinéraire à privilégier pour « les encourager à aller chercher » d’autres lignes que celles empruntées en temps normal, le Stade de France étant par exemple desservi par le RER mais aussi le métro. « Pour vous rendre sur un site, oubliez comment vous y allez d’habitude et allez-y comme on vous dit de le faire », a expliqué Laurence Debrincat.

IDFM travaille aussi à une application dédiée au transport pendant les JO, et aura 5.000 agents dans les gares pour orienter les voyageurs.