France

Montpellier : « Y’a pas bon les clichés » détourne la publicité pour déjouer les stéréotypes racistes

La publicité a, longtemps, véhiculé des stéréotypes xénophobes. Avec « Y’a pas bon les clichés », l’artiste et graphiste franco-algérien Ali Guessoum détourne les codes les plus célèbres des réclames, et de la culture populaire en général, pour mieux déjouer les préjugés racistes. Cette exposition percutante est à découvrir, jusqu’au 29 juillet, à L’art est public, la galerie de l’association Uni’Sons, à Montpellier (Hérault).

Une marque de cigarettes devient « Malbaré », et prévient ceux qui seraient tentés par le côté obscur que « le racisme tue ». Ou un incontournable jeu de lettres devient, lui, « Le Scabreux », quand on aligne, sur le plateau, les amalgames. Ali Guessoum démontre aussi l’apport culturel de l’immigration. Et dénonce les travers de la politique.

« Le but est de démonter les clichés racistes, d’analyser la manière dont ils sont construits, et dont ils ont évolué, confie Malika Aboubeker, médiatrice à L’art est public. Et de nous faire réagir, à travers un humour parfois noir, parfois jaune, et de nous sensibiliser sur la manière dont inconsciemment, on peut continuer à alimenter ces clichés. » Une exposition nécessaire : en 2022, selon le ministère de l’Intérieur, les crimes ou les délits à caractère raciste, xénophobe ou antireligieux ont augmenté de 5 % par rapport à 2021.

Entrée libre, jusqu’au 29 juillet à L’art est public, aux Hauts de Massane. Toutes les informations ici. Il est possible de réserver des visites guidées de l’exposition.