France

Mineurs percutés à scooter à Paris : Une marche blanche organisée ce dimanche

Ils circulaient sur un scooter dans la nuit du 13 avril quand, poursuivis par un véhicule de police, les trois adolescents âgés de 17, 14 et 13 ans ont chuté. Selon plusieurs témoignages, c’est la voiture de police qui aurait volontairement percuté le scooter, blessant les trois jeunes.

La conductrice, une jeune fille de 17 ans, a été hospitalisée avec pronostic vital engagé. Son petit frère de 13 ans est blessé au foie et l’autre jeune, âgé de 14 ans est sorti d’hospitalisation, avait indiqué lors d’une conférence de presse l’avocat des deux familles, Arié Alimi.

« Exiger vérité et justice »

Pour leur rendre hommage, une marche blanche leur sera dédiée ce dimanche 7 mai. À 15 heures, les soutiens aux trois jeunes partiront de la place de la Réunion dans le 20e arrondissement de Paris pour « exiger vérité et justice pour Safyatou, Salif et Ilan » et « faire cesser les violences policières » comme l’annonce Sud éducation Paris dans un communiqué publié sur son site ce mercredi.

Le syndicat appelle les « habitant·e·s, mères, pères, frères, sœurs, ami·e·s […] et associations » à se tenir aux côtés des familles « pour que la vérité soit établie, pour que cesse la criminalisation des victimes et l’impunité policière ».

Le ministre de l’Intérieur reconnaît « des gestes qui ne sont pas appropriés »

Selon la préfecture de police, les policiers « ont voulu procéder au contrôle » du scooter mais « le conducteur a refusé de s’arrêter » et « emprunté une rue à contresens avant de perdre la maîtrise » de son deux-roues. Pour les familles des mineurs et leur avocat, il ne fait aucun doute que le scooter a été percuté par les policiers.

Le 21 avril dernier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait indiqué que les trois policiers accusés avaient reconnu « des gestes qui ne sont pas appropriés » et avaient été suspendus. « Je crois comprendre que les témoignages des policiers du premier jour ne sont pas ceux d’aujourd’hui et qu’ils reconnaissent des gestes qui ne sont pas appropriés », avait-il confié à France Info.