France

Manifestations du 1er-Mai : Des blessés et violences à Nantes, Rennes et Angers

Si les défilés du 1er-Mai ont fortement mobilisé lundi, ils ont aussi été marqués par un niveau de violences rarement atteint depuis le début de la contestation contre la réforme des retraites dans l’Ouest de la France, à Nantes, Rennes et Angers en particulier. A Nantes, plusieurs centaines de black blocs ont lancé des projectiles sur les forces de l’ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes ou des grenades de désencerclement. Quatre manifestants ont ainsi été blessés, dont un gravement à une main, dans des circonstances qui n’ont pas été précisées. Ils ont été hospitalisés au CHU de Nantes, indiquent la préfecture et le parquet. Les forces de l’ordre comptent elles-mêmes « 24 blessés parmi les policiers et gendarmes déployés sur le terrain », selon le procureur de la République de Nantes, Renaud Gaudeul. En fin d’après-midi, 29 personnes avaient été interpellées.

L’accès au parking souterrain du conseil départemental a été la cible d’un début d’incendie, un acte « inacceptable » selon son président Michel Ménard. Deux véhicules de marque BMW ont également été incendiés. Les vitres d’un magasin Uniqlo en centre-ville ont été brisées par des pavés au premier étage, le rez-de-chaussée du magasin étant protégé par des panneaux de bois à la suite de dégradations lors d’une précédente manifestation.

La mairie d’Angers attaquée

A Rennes, une première manifestation syndicale s’était déroulée dans le calme en fin de matinée. Dans l’après-midi, une deuxième manifestation organisée cette fois en centre-ville, a été émaillée de tensions entre une centaine de manifestants et les forces de l’ordre, cibles de divers projectiles. Un gendarme a été légèrement blessé et neuf personnes interpellées selon la préfecture. En milieu de soirée, les forces de l’ordre ont procédé à l’évacuation de la place Sainte-Anne, cœur du Rennes étudiant et fréquemment un des hauts lieux de la contestation, où s’étaient retrouvés une partie des manifestants de l’après-midi dans une ambiance de kermesse. L’intervention policière est intervenue après que le feu a été mis à un bûcher composé de palettes et surmonté du drapeau de l’Union Pirates, le syndicat dominant à l’université de Rennes 2, qui avait été dressé en début de soirée par des militants.

A Angers, où plus de 8.000 personnes ont manifesté lundi selon la police, les forces de l’ordre ont également essuyé des tirs de projectiles et d’engins incendiaires par des manifestants, selon la préfecture. Les portes vitrées de la mairie d’Angers ont été dégradées « à coups de barre de fer », des commerces et du mobilier urbain ont été vandalisés, selon la même source. Plusieurs personnes ont été interpellées.