France

Maine-et-Loire : Il invente un van aménagé sans permis pour vadrouiller sur les routes dès 14 ans

Les week-ends prolongés du mois de mai donnent des envies d’escapade. Mais difficile d’aller exactement où l’on veut quand on n’a pas le permis de conduire ! Depuis quelques mois, il est pourtant possible pour les jeunes dès 14 ans, et tous ceux qui n’ont pas le fameux papier rose, de voyager au volant d’un fourgon aménagé. A Cholet (Maine-et-Loire), Wilfried Vion vient de lancer « le premier van de loisirs accessible sans permis », surfant sur ces deux tendances en plein essor. « On vend déjà des petits camions sans permis à des peintres, des brocanteurs, ou des gens qui ont besoin de transporter du matériel pour leurs loisirs, comme des pêcheurs, rapporte le gérant de plusieurs concessions Aixfam, leader de la voiture sans permis. Ces clients ont les mêmes envies que les autres, ce n’est par parce qu’ils n’ont pas le permis qu’ils n’ont pas le droit à ce confort ! »

En huit mois, Wilfried Vion a donc donné vie au Tiny van, un drôle de véhicule diesel de seulement 3 mètres de long mais qui contient tout le nécessaire pour un petit road trip à deux, à 45 km/h maximum. Dans l’habitacle, vous trouverez à gauche une banquette avec coffres, au milieu une table amovible et à droite un meuble cuisine avec petit évier, dont le pommeau sert aussi de douche extérieure. Dessous se cachent un réchaud, un petit frigo branché sur batterie, ainsi que deux réserves d’eau (propre et usée), garantissant deux à trois jours d’autonomie selon le concepteur. Tout est démontable, en moins de deux heures.

Le Tiny van possède tout le nécessaire pour un petit road trip.
Le Tiny van possède tout le nécessaire pour un petit road trip. – Tiny van

Pour dormir, c’est sur le toit que ça se passe

« Il a fallu tout faire rentrer dans un tout petit volume, explique Wilfried Vion, qui a pioché des idées dans le nautisme, notamment pour l’agencement de la cabine et les formes courbes. On a donc dû retirer les toilettes, que l’on trouve facilement sur la voie publique ou dans les campings. » Le choix des matériaux (la structure est en aluminium) a aussi été primordial pour que le véhicule n’excède pas 850 kg tout compris. Pour le couchage, c’est sur le toit que ça se passe grâce à « une tente à ouverture et fermeture ultrarapide, en trente secondes », qui se range dans une coque fermée, vante le site Internet de la marque.

Autant d’arguments qui ont un prix : 29.999 euros. « Moitié moins cher qu’un van classique », se défend le gérant, tout en admettant que les ventes démarrent lentement. L’équipe de Tiny van se satisfait pour le moment des « nombreuses marques d’intérêt » du véhicule, alors qu’une deuxième version « moins prototype » doit bientôt sortir pour séduire encore davantage les actifs, qui constituent le cœur de cible. « Je n’ai pas d’objectif de vente car l’ambition est aussi de continuer à faire évoluer l’image du sans permis, assure Wilfried Vion. Il n’y a plus le côté péjoratif des années 1990. Les voitures sans permis sont aujourd’hui attirantes, bien équipées, et avec un réel capital sympathie. »