AlgérieFrance

La France expulse un ex-responsable de mosquée « salafiste » vers l’Algérie

Soupçonné de radicalisation, l’ex-président de la mosquée d’Hautmont Abderrahim Sayah a été interpellé puis expulsé mardi dernier vers l’Algérie.

En 2018, la mosquée « As-Sunnah » d’Hautmont a été fermée pour apologie d’actes de terrorisme. Abderrahim Sayah, l’ex-responsable algérien de ce lieu de culte, était considéré comme un leader du salafisme dans le bassin de la Sambre. Les prêches qui y étaient dispensés prônaient « le djihad armé » envers les juifs et chrétiens. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a ordonné l’expulsion de Abderrahim Sayah vers l’Algérie, son pays d’origine.

Abderrahim Sayah est arrivé en France à l’âge de cinq ans. Il a fondé l’association cultuelle «Assalem» en 2014 et a ouvert la mosquée «As-Sunnah» d’Hautmont via cet intermédiaire. Cependant, les services de l’État rappellent que ce lieu de culte était connu pour dispenser un islam salafiste wahabbite et pour prôner « le djihad armé » et « la violence » envers les juifs et chrétiens. Donc, Abderrahim Sayah a été considéré comme le leader du salafisme sur le bassin de la Sambre depuis 2016. Il a contribué à la « radicalisation » d’un quartier de Maubeuge et a été en lien avec un homme «accusé d’avoir fourni de faux papiers d’identité aux responsables des attentats» de Paris. Il s’est en outre «rendu coupable de nombreux délits», les plus récents «spécialement dirigés contre les forces de sécurité et les institutions».

A LIRE AUSSI : Élan de solidarité pour une famille algérienne menacée d’expulsion de France

Abderrahim Sayah avait commis de nombreux délits en France

Abderrahim Sayah a été expulsé vers l’Algérie en raison de ses nombreux délits. En 2019, il a commis des violences contre une sapeur-pompier. De plus, en 2021, il a proféré des menaces de mort réitérées contre son beau-père, ancien fonctionnaire de police, et menacé un autre homme à l’aide d’une arme de poing.

En outre, lors d’une audience en septembre devant la commission d’expulsion du tribunal de Lille, la préfecture avait pointé les liens d’Abderrahim Sayah avec des personnes radicalisées, dont un jihadiste d’Hautmont présumé mort en Irak. Devant les juges, l’homme avait alors démenti en se qualifiant d’ »homme de paix », qui n’avait qu’une « fonction administrative » à la mosquée.

Devant la commission, Abderrahim Sayah avait démenti toute relation avec les personnes radicalisées citées, estimant que l’État n’avait « pas de preuves ». Il s’était posé en « homme de paix », qui n’avait qu’une «fonction administrative» à la mosquée, et a «toujours combattu le terrorisme».

A LIRE AUSSI : Recherché par Interpol pour agression, un Franco-Algérien arrêté à Casablanca