France

Grève du 16 mars : La CGT appelle à une journée « ports morts » jeudi contre la réforme des retraites

Les opposants à la réforme des retraites ne lâchent rien. Alors que le projet de loi du gouvernement a reçu le feu vert du Sénat samedi, de nouvelles journées de contestation sont prévues cette semaine. Notamment dans les ports de France où la CGT a appelé lundi à trois jours d’arrêt de travail avec une journée « ports morts » en conclusion jeudi.

« On n’est pas là pour bloquer l’économie, on est là pour obtenir le retrait du projet », a lancé lors d’une conférence de presse à Martigues, près de Marseille, Serge Coutouris, secrétaire général adjoint de la Fédération nationale CGT des ports et docks. « Jeudi, durant toute la journée, rien ne rentre et rien ne sort » des ports, a-t-il assuré, rappelant que la CGT était majoritaire dans tous les ports de France sauf celui de Dunkerque.

Amplification de la lutte

A ses côtés, plusieurs représentants de la CGT des Bouches-du-Rhône, et notamment le secrétaire général du syndicat dans le département, Olivier Mateu, ont promis une « amplification » et une « diversification » du mouvement de lutte contre la réforme des retraites, en particulier si le gouvernement utilisait l’article 49.3 de la Constitution pour le faire adopter. « Il revient au gouvernement de maintenir les choses dans un cadre républicain et démocratique, s’il y a 49.3, forcément ça changera les conditions du conflit », a déclaré Olivier Mateu : « Si le gouvernement utilise le 49.3, il n’y aura plus de règle pour personne ».

Olivier Mateu s’est par ailleurs félicité de « l’entrée en grève reconductible des salariés » de Fluxel, opérateurs des terminaux pétroliers de Fos et Lavéra, qui assurent la connexion entre les navires pétroliers et leurs clients sur le port. « Si on avait un conseil pour le gouvernement, ce serait de retirer au plus vite la réforme, et si on avait un conseil à donner aux camarades qui se lèvent le matin pour aller travailler, c’est de faire le plein, parce que ça ne va pas durer éternellement », a-t-il lancé.

Le gouvernement fait la chasse aux voix à l’Assemblée pour réussir à faire adopter son projet sans recourir à l’article 49.3 de la Constitution. Les tractations vont notamment se poursuivre mercredi, nouveau jour de mobilisation dans les rues, en commission mixte paritaire (7 députés et 7 sénateurs), dans l’espoir qu’Assemblée nationale et Sénat tombent sur un accord, qui devra être ensuite validé jeudi.