France

Gouvernement : Elisabeth Borne se dit déterminée « à accélérer » les réformes

Pour sa première sortie après la promulgation de la réforme des retraites par le président de la République, Elisabeth Borne a tenu à dire à son camp qu’elle ne comptait pas s’arrêter là. « Nous sommes déterminés à accélérer » les réformes, a ainsi assuré la Première ministre lors d’un discours prononcé devant le Conseil national du parti Renaissance, samedi à Paris.

« Nous voulons bâtir la France du plein-emploi », « garantir l’égalité des chances », « agir » pour la santé et encore l’éducation, a-t-elle martelé deux jours avant l’allocution d’Emmanuel Macron. « Aujourd’hui, il n’y a ni vainqueur ni vaincu. Il y a une réforme difficile, je le sais. Une réforme qui demande des efforts à beaucoup de nos compatriotes, j’en suis consciente. Mais une réforme qui tient compte des situations de chacun. Une réforme nécessaire pour garantir l’avenir de notre système par répartition », a-t-elle déclaré.

Des majorités « possibles, projet par projet »

Après avoir mené des consultations avec les forces politiques à la demande du chef de l’Etat, la Première ministre a laissé entrevoir un statu quo, alors que l’exécutif est dépourvu d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. « Je suis convaincue que si l’heure n’est pas aux coalitions, des majorités sont possibles, projet par projet, pour offrir des solutions aux Français », a-t-elle dit.

Fragilisée depuis l’adoption de la réforme par le 49.3 à l’Assemblée, après le rejet à seulement neuf voix d’une motion de censure contre son gouvernement, Elisabeth Borne a prôné « humilité », « respect », « attention » pour « être à l’écoute de nos compatriotes ». « Pour y parvenir, je crois dans un principe : le dépassement » entre la droite et la gauche, « l’identité même de notre parti » Renaissance, a-t-elle une nouvelle fois réaffirmé.

« Bien sûr, nous allons nous heurter aux nostalgiques des vieux clivages, à ceux qui préfèrent se renier plutôt que de construire avec nous, à ceux qui sacrifient l’intérêt du pays pour aller dans le sens du vent. Mais, nous ne serons jamais le camp du renoncement », a assuré la cheffe du gouvernement.