France

Gérald Darmanin s’inquiète d’une « reprise » de la « menace islamiste »

Gérald Darmanin avait une échéance bien en tête pour sa visite aux Etats-Unis : les Jeux olympiques de Paris 2024. Pour le ministre de l’Intérieur, ils sont surtout synonymes d’un énorme enjeu de sécurité, avec la crainte que l’évènement ne soit ciblé par des terroristes. Etre Washington et New York, avec un saut à l’ONU, le « premier flic de France » est venu doper la coopération policière et judiciaire entre la France et les Etats-Unis, prévue par un accord de 2016, pour la lutte contre le terrorisme et la grande criminalité.

« On est venu leur rappeler que pour les Européens et pour la France, le risque premier est le terrorisme islamiste sunnite et que la collaboration antiterroriste entre services de renseignement est absolument indispensable », a souligné Gérald Darmanin dans un entretien à l’AFP vendredi à New York. Et « au moment où les Américains ont peut-être une vision plus nationale des contestations – suprémacisme blanc, fusillades à répétition, complotisme – il ne faut pas qu’ils oublient ce qui pour nous apparaît en Europe comme la première menace : le terrorisme sunnite », a insisté le ministre français.

Départs regrettables d’Afghanistan et du Sahel

Il s’est entretenu avec la ministre adjointe de la Justice Lisa Monaco et le ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, puis a visité le centre de formation de la police fédérale FBI à Quantico, en Virginie. A New York, il a rencontré la cheffe de la police de la mégapole, Keechant Sewell, pour parler de maintien de l’ordre et de sécurité de grands évènements internationaux, citant les JO-2024 à Paris, la Coupe du monde de rugby et la visite du pape François à Marseille le 23 septembre.

Dans ce contexte, mais sans évoquer de menaces précises, Gérald Darmanin a affirmé que « le risque reprend » en matière de « terrorisme islamiste » qui viserait de nouveau la France et ses voisins européens. Il a ainsi déploré le « départ des Américains d’Afghanistan » et celui de la France de « la bande sahélo-saharienne », « la reconstitution de cellules de Daech au Levant, qui font que ces menaces exogènes, dans la perspective des grands événements que va organiser la France, sont des moments de risques importants d’attentats terroristes ».