France

Faillite de la banque SVB : Les Bourses remontent, rassurées par l’éloignement d’un risque de contagion

Le calme après la tempête. Après deux séances de turbulence, les places européennes ont remonté la pente, rebondissant de 1,86 % à Paris, de 1,83 % à Francfort et de 1,17 % à Londres. A Wall Street, le Dow Jones prenait 1 % tandis que l’indice Nasdaq a repris plus de 2 %.

« Pour l’instant, les marchés semblent continuer à se calmer et les investisseurs européens, en particulier, sont de nouveau plus enclins à acheter (…). Chaque nouvelle positive agit actuellement comme un baume sur l’âme des acteurs du marché », explique Andreas Lipkow, analyste indépendant.

Les perturbations que connaît le secteur bancaire américain à la suite de la faillite de la banque Silicon Valley Bank (SVB) devraient avoir un impact limité sur les établissements européens, organisés différemment, selon l’agence d’évaluation financière américaine Moody’s. L’inflation a encore ralenti aux États-Unis en février à 6 % sur un an, son plus faible niveau depuis près d’un an et demi. Elle a également décéléré sur un mois, à 0,4 %, conformément là aussi aux attentes des analystes.

« Une approche plus prudente » à prévoir pour la Fed

Mais les économistes s’inquiètent de l’inflation hors prix de l’alimentation et de l’énergie, qui est repartie à la hausse sur un mois, à 0,5 % contre 0,4 %. « A l’heure de turbulences sur le marché, la lecture des chiffres de l’inflation complique la tâche de la Réserve fédérale américaine (Fed), qui doit réaliser un exercice d’équilibriste pour à la fois faire baisser l’inflation et préserver la stabilité du système bancaire », commente Edoardo Campanella, économiste d’UniCredit.

Selon lui, « le stress dans le système bancaire a clairement changé la balance des risques en faveur d’une approche plus prudente » à la prochaine réunion de la Fed dans une semaine. Les investisseurs qui se demandaient encore la semaine dernière si la Fed allait monter ses taux de 25 ou 50 points de base en raison de la résilience du marché de l’emploi et de l’inflation, envisagent désormais 25 points, voire une pause dans le resserrement monétaire.