France

Eurovision 2023: La Zarra « en femme bijou » ou les secrets de la conception de la robe de l’artiste

De notre envoyé spécial à Liverpool (Royaume-Uni)

« Ça valait le coup de se creuser les cernes ! » Romain Thévenin est « fier ». Ce créateur parisien a signé, avec son équipe, les tenues de La Zarra pour toutes ses apparitions publiques dans le cadre de l’Eurovision, des rencontres avec la presse au turquoise carpet de la cérémonie d’ouverture. Mais la pièce maîtresse, c’est la robe que la représentante la France portera sur la scène samedi lors de la finale du concours à Liverpool.

La commande de la chanteuse et de la délégation tricolore était aussi simple que sophistiquée : transformer La Zarra « en femme bijou ». « Le but était de la faire scintiller de mille feux. C’est ma spécialité, je pense qu’elle a été rassurée qu’on s’occupe de tout ce strassage, ce pailletage. La robe est une maille lurex avec des sequins, c’est un tissu luxueux. Par-dessus, on a créé des épaulettes un peu royales, qu’on a brodées de pierres en cristal et en verre et ajouté une pluie de strass pour la jonction avec les épaules et le bas de la robe », détaille le créateur à 20 Minutes.

Romain Thévenin précise qu’il ne s’est pas chargé de l’immense jupon de trois mètres de long que l’artiste porte autour de la taille au début de sa prestation mais s’est concentré sur « toutes les broderies, tout ce qu’elle arbore sur le buste. »

« Un charisme très couture parisienne »

Si le créateur parle de ses cernes, c’est parce que tout s’est décidé au dernier moment, il y a trois semaines. « J’étais déjà en contact avec La Zarra. Elle a un charisme particulier, très couture parisienne », explique-t-il, ajoutant que les tenues ont été créées en seulement une semaine.

« Il y a eu peu d’heures de sommeil. J’ai l’habitude de collaborer avec des célébrités. La plupart du temps, c’est beaucoup de last minute [dernière minute], mais j’aime travailler dans l’urgence, affirme-t-il. Cela me pousse et me donne de l’adrénaline. Dans ces moments-là, la création est plus vivante. Je savais que je pouvais compter sur mon équipe de cinq personnes. » La conception se compte donc « en centaine d’heures ».

Lorsque les photographies de la première répétition ont été dévoilées jeudi dernier, Romain Thévenin a eu « les larmes aux yeux ». « Parce que j’aime l’artiste énormément et que l’Eurovision est un gros événement international, confie-t-il. J’étais très fier et très heureux que toute mon équipe ait travaillé autant pour ce résultat. Je suis surtout content que La Zarra soit heureuse du résultat. Au début, elle n’était pas convaincue par le tissu à sequins que je proposais mais, après avoir fait plusieurs essais, elle l’a finalement validé en disant que ça allait claquer. » Evidemment.