France

Dordogne : Un détenu condamné pour « assassinat » à Nice s’évade à pied de sa prison

Il s’est fait la malle lundi, vers 12h30. Philippe Dubois, notamment condamné en 2008 à 28 ans de réclusion criminelle pour un double assassinat à Nice (Alpes-Maritimes), s’est évadé du centre de détention de Mauzac-et-Grand-Castang, en Dordogne, a fait savoir le parquet de Bergerac dans un communiqué transmis à 20 Minutes.

Cet homme de 54 ans, dont une demande de permission de sortir avait été dernièrement refusée, « a réussi à se soustraire à la surveillance des agents » et à prendre la fuite, à pied, alors qu’il était « en formation à la ferme école » de cette prison atypique, puisque semi-ouverte. Philippe Dubois participait à cette activité organisée « sur une zone située sur l’emprise de l’établissement pénitentiaire mais en dehors de la zone sécurisée et close de la détention » depuis février, indique ainsi le parquet.

Selon une source syndicale pénitentiaire interrogée par l’AFP, le détenu « avait fait parler de lui pour des faits de violences envers le personnel et ses codétenus » dans de précédents établissements mais il n’avait « plus commis d’incidents depuis quatre ou cinq ans » et il était dans une « démarche positive de réinsertion ». « Certains surveillants avaient émis un avis défavorable sur son affectation à la « ferme ». Mais rien ne pouvait corroborer leurs sentiments », a ajouté cette même source.

L’affaire des « disparus de Gairaut »

Depuis son évasion en tout cas, c’est le branle-bas de combat. Philippe Dubois fait l’objet d’un mandat de recherche. « Tous les moyens ont été mis en œuvre par les gendarmes de la compagnie de Bergerac pour retrouver sa trace. Les recherches s’intensifient pour localiser et interpeller l’intéressé mais également identifier les éventuelles complicités dont il a pu bénéficier pour parvenir à ses fins », affirme également le parquet ce mardi.

Philippe Dubois, qui purgeait plusieurs peines, avait notamment écopé de la perpétuité dans l’affaire des « disparus de Gairaut », une colline cossue de Nice. Il avait été reconnu coupable, avec deux autres hommes, de l’assassinat de sa propriétaire, Francine Raspini, et du fils de cette dernière, retrouvés enterrés dans un bois en 2003, un an après leur disparition. En 2008, la cour d’assises des Bouches-du-Rhône avait ramené sa condamnation à 28 ans, qu’il avait commencé à purger dans une autre maison d’arrêt.

Il avait été transféré au centre de détention de Mauzac-et-Grand-Castang en septembre 2022, précise encore le parquet, selon qui « sa fin de peine était fixée au mois de mai 2026 ». La dernière évasion depuis cette prison date de 2010. Selon la source syndicale consultée par l’AFP, une autre avait eu lieu en 2005 au sein de la ferme-école.