France

Contre les violences intrafamiliales, le Val-de-Marne ouvre une ligne d’écoute dédiée

Pour les victimes et leurs proches, le département du Val-de-Marne s’engage contre les violences intrafamiliales en créant une ligne d’écoute et de conseil lancée ce mardi. Le 01.89.11.94.94 sera accessible de 9 heures à 17 heures du lundi au vendredi. Ce numéro met en ligne les associations locales d’aide aux victimes avec les personnes qui ont besoin de se confier, dès l’arrivée des premiers signaux. Ce dispositif, baptisé « Premier pas », ne remplace pas les numéros d’urgence que sont le 17 ou le 112, mais permet, avant d’en arriver à un cas de danger imminent, de prévenir et de réagir.

Le département indique qu’il souhaite intervenir le plus tôt possible pour aider les personnes plongées dans une spirale de violences à les identifier et à s’en sortir, via des associations locales joignables sur cette ligne d’écoute. C’est aussi un moyen de repérer des victimes qui seraient passées sous les radars du Val-de-Marne, via les CCAS (centres communaux d’action sociale) ou les EDS (espaces départementaux des solidarités).

Un ancrage bien local

Au bout du fil, des spécialistes pourront répondre aux victimes et à leurs proches et leur apporter des solutions sur le plan social comme légal. Le département précise que la ligne d’écoute sera complémentaire de la plate-forme nationale 3919, dont la spécificité est son ancrage local. Le CIDFF 94 (centre d’information sur les droits des femmes), l’APCARS 94 (association de politique criminelle appliquée et de réinsertion sociale) et l’APCE 94 (association pour le couple et l’enfant) ont déjà signé une convention pour participer à ce dispositif.

La plate-forme Premier Pas, elle, s’adressera aussi bien aux femmes qu’aux hommes victimes, même si ces derniers sont nettement moins nombreux, ainsi qu’aux enfants adultes. Les enfants mineurs sont en revanche pris en charge dans un autre cadre, celui de l’aide sociale à l’enfance. Le Val-de-Marne n’est pas épargné, le nombre de victimes de violences conjugales étant plus élevé que la moyenne nationale.