FranceSport

Boxe : « Ce n’est pas la fin »… Tony Yoka dans le dur après sa nouvelle défaite, contre Carlos Takam

Carlos Takam a eu des mots aimables pour Tony Yoka, après sa victoire aux points sur le Français, samedi soir au Zénith de Paris. Le Franco-Camerounais a ainsi assuré : « Tony, c’est le futur de la boxe en France, je crois en lui. » Mais Yoka a tout de même subi une deuxième défaite consécutive après son revers contre Martin Bakole il y a dix mois.

Le champion olympique 2016, qui avait lui-même prévenu qu’il n’avait pas le droit à l’erreur, s’est incliné sur une décision partagée des juges et accueillie par quelques sifflets au terme de dix rounds très serrés (96-94, 96-94, 94-96). A 30 ans, Yoka compte désormais onze victoires pour deux défaites et voit la suite de sa carrière professionnelle sérieusement compromise.

Pour repartir de l’avant, il aurait pu aller chercher un adversaire au pedigree modeste, mais c’est face à l’expérimenté Carlos Takam (désormais 40 victoires pour 7 défaites et un nul) qu’il avait choisi de faire son retour. Même s’il ne s’agissait pas du Takam des grandes années, celui qui mettait en difficulté Anthony Joshua ou Alexander Povetkin, le Franco-Camerounais constituait un adversaire très solide dans la catégorie. À 42 ans, il est en fin de carrière mais compte de sérieuses références sur son CV et représente toujours un danger sur le ring, avec ses 117,6 kg et son mètre 87.

Des ambitions revues à la baisse ?

Bien plus jeune et bien plus grand que son adversaire, Yoka, qui n’avait jamais été aussi lourd (113,9 kg), s’est montré actif et mobile dès le début des hostilités, mais Takam a eu la maîtrise du centre du ring. Cette deuxième défaite consécutive devrait éloigner un peu plus ses rêves de ceinture mondiale.

Désormais, Yoka va devoir revoir ses ambitions à la baisse et batailler encore plus pour trouver des adversaires susceptibles de le rapprocher du top 10.  « Ce n’est pas la fin », a pourtant promis Tony Yoka, qui a prévu de remonter sur le ring dès le mois de juin prochain. « Ça me prouve juste que je dois continuer à bosser techniquement, tactiquement, que j’améliore certaines choses pour passer des étapes comme celle de ce soir. » Le travail est colossal.