France

Bas-Rhin : Condamné à 25 ans de réclusion pour le viol et le meurtre de sa compagne

Un verdict sans surprise, conforme aux réquisitions. Un homme de 28 ans a été condamné vendredi par la cour d’assises du Bas-Rhin à 25 ans de réclusion criminelle pour le viol et le meurtre de sa compagne en 2019 à Strasbourg. La peine infligée à Dickson Frimpong, un ressortissant ghanéen, a été assortie d’une interdiction définitive de territoire français une fois la peine purgée, a indiqué l’un de ses avocats, Me Christophe Cervantes. « A ce stade, il n’y a pas de décision prise » quant à un éventuel appel, a ajouté le conseil, dont le client avait reconnu au procès avoir tué Sandra Baumann, 25 ans, mais nié le viol ainsi que l’intention homicide.

C’est au cours d’une énième dispute que le drame s’est noué dans la nuit du 17 au 18 avril 2019 alors que la jeune femme qui, selon des témoignages, envisageait de mettre fin à la relation, sans toutefois y parvenir. Ils s’étaient rencontrés en 2012, lorsque l’accusé était arrivé en France. Sandra l’avait alors aidé dans ses démarches administratives, indique le quotidien régional les Dernières Nouvelles d’Alsace. Le médecin légiste a relevé 52 blessures sur le corps de la victime, dont une plaie mortelle à la gorge, précise le journal. Du sperme de l’accusé a également été retrouvé dans son vagin. L’accusé a soutenu avoir répondu aux coups de Sandra, une version balayée par l’accusation qui a pointé au contraire « l’acharnement » de l’accusé sur la victime, frappée avec une « rage meurtrière » et une « volonté homicide », précisent les DNA. Alertée par un ami du jeune homme que ce dernier avait appelé, la police s’était rendue dans l’appartement strasbourgeois du couple le 18 avril et y avait découvert dans la baignoire le corps de la jeune femme.

La peine, « parfaitement méritée » et « juste », « apaise un peu » les parties civiles, notamment les parents d’accueil chez qui la victime avait été placée à l’âge de deux ans, a réagi auprès de l’AFP Me Caroline Bolla, l’une de leurs conseils. Sandra, qui travaillait à la Caisse d’allocations familiales, était « solaire, ambitieuse » et « voulait aller de l’avant » malgré « une enfance extrêmement difficile les deux premières années (…) elle avait réussi à sortir de cette condition », a-t-elle ajouté.