AlgérieFranceSport

Accusé d’avoir un lien avec les frères musulmans, Benzema soutenu par Mélenchon

Affichant son soutien à la population de Gaza, l’ancien attaquant du Real Madrid, Karim Benzema, fait l’objet de nombreuses critiques violentes en France. De la haute sphère du gouvernement à des chefs de partis d’extrême droite en passant par des sénateurs, la réaction de Benzema ne cesse de provoquer un déchaînement contre sa personne.

Or, ce matin, le lauréat du ballon d’or 2022 a réussi le soutien d’un chef de parti de l’opposition. Ainsi, sur son compte Twitter, Jean-Luc Mélenchon, leader de la France Insoumise, a écrit, « Bonjour Monsieur Benzema. Je ne vous connais pas et je ne sais rien du foot. Mais le gouvernement et ses amis ont choisi de vous diaboliser. Ils vous traitent de « français de papier ». Avec de tels ennemis qui parlent avec de tels mots, vous devez être une personne remarquable, sans haine ethnique ou religieuse », dit-il.

Suite à son message « Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants. », Karim Benzema est présenté comme l’ennemi public numéro un en France.

Une étonnante réaction en Hexagone, compte tenu des valeurs républicains prônés. Entre la déclaration du ministère de l’Interieur, Gérald Darmanin, qui a accusé Benzema d’avoir « des liens notoires avec les frères musulmans », et le déferlement de haine de la sénatrice Valérie Boyer, qui a fait savoir qu’elle demande « le retrait du ballon d’or et de la nationalité française à Benzema », l’attaquant d’Al-Ittihad revient sur les devants de la scène médiatique en France.

« Petit fils de gens traités, eux aussi, de « français de papier » par les pétainistes qui retiraient leurs papiers à ceux qui étaient français depuis moins de dix ans, je sais que la France appartient à tout ceux qui la choisissent. Ceux qui nous insultent ne la méritent pas. » ajoute Jean-Luc Mélenchon en soutien à Karim Benzema.

Benzema, alea jacta est…

C’est un autre épisode qui vient s’ajouter à la série des tracas de Karim Benzema en France. Choisissant son camp, la France exclut systématiquement toutes réactions en soutien au peuple palestinien victime d’un genocide.

Le message de solidarité de Karim Benzema a été l’occasion parfaite pour certaines figures politiques en France de réitérer leur position « extrémiste » et faire déferler leur « haine ».

Ainsi, dans d’une ahurissante déclaration, le polémiste Eric Zemmour a dit « Il y a un rien direct entre Karim Benzema et le meurtre du professeur Dominique Bernard ».
LIRE AUSSI : France : Eric Zemmour porte de graves accusations contre Benzema