Belgique

Une opération « titanesque » : grand chambardement pour transférer 270 détenus des vieilles geôles de Termonde à une prison flambant neuf

Suivant une organisation millimétrée, des fourgons cellulaires ont effectué pas moins de 34 allers-retours, sous stricte escorte policière, entre 6 h 45 et 18 heures. Au total, l’opération qualifiée de « titanesque » par le ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne (Open VLD), a mobilisé 232 policiers, 200 collaborateurs pénitentiaires, quatre fourgons cellulaires, un hélicoptère, un canon à eau, un véhicule blindé, un bateau de patrouille, un drone, huit chevaux de police, huit chiens antidrogue et quatre chiens de patrouille.

Des contrôles ont aussi été effectués et certains prisonniers ont été fouillés. Le chef de corps de la police locale de Termonde, Patrick Feys, a précisé à l’agence Belga que des stupéfiants avaient été retrouvés sur huit détenus : une quinzaine de grammes de haschisch ont été saisis, ainsi que 11 pilules et 0,4 gramme d’héroïne.

Les intéressés s’exposent à des mesures disciplinaires voire à des sanctions pénales.

Nécessaire recrutement

Le nouvel établissement pénitentiaire, en étoile, comprend quatre ailes de trois étages et pourra accueillir 444 détenus qui séjourneront quasi tous dans une cellule individuelle. Le nombre de locataires sera augmenté par étapes afin de réduire la surpopulation dans les autres prisons flamandes, indique le cabinet de la Justice.

Mais pour cela, il faut recruter du personnel supplémentaire : des accompagnateurs de détention – la nouvelle fonction créée par le ministre Van Quickenborne – et des assistants de sécurité, mais aussi des professionnels de la santé, des agents administratifs… Les candidats peuvent postuler sur le site

Le bon chemin…

Les accompagnateurs de détention aident les détenus à mettre en œuvre leur plan de détention, ce qui leur permet ainsi de s’attaquer aux problématiques sous-jacentes : formation, assuétudes, soucis de santé physique et/ou mentale…

Ces professionnels aident les détenus à reprendre leur vie en main afin qu’ils soient mieux préparés à la fin de leur peine et que les risques de récidive diminuent, parie encore Vincent Van Quickenborne. « Personne n’a intérêt à ce que les détenus soient libérés à la fin de leur peine sans avoir été aidés à retrouver le bon chemin. »