Belgique

Sept Belges sur dix n’ont plus confiance dans la politique: « Monsieur Bouchez joue un rôle délétère en la matière »

“Je suis assez révolté d’entendre qu’un gouvernement pouvait être mis en danger dans sa pérennité pour un motif qui tenait à une lutte d’ego […] entre Magnette et Bouchez”, déplore l’ex-président de DéFI. “Que des présidents de parti, qui siègent dans la majorité, apprennent à avoir un peu plus de réserve dans leur communication sur des dossiers qui sont discutés au sein des gouvernements. Il faut que les arbitrages se fassent au sein des gouvernements et pas par presses interposées […] Ça ne sert strictement à rien, si ce n’est à dégrader l’image du monde politique. ”

« L’attitude de Georges-Louis Bouchez peut faire des dégâts en Flandre »

“Depuis que la Vivaldi est en place, Monsieur Bouchez joue un rôle délétère en la matière mais il n’est pas le seul”, poursuit Olivier Maingain, qui tacle également joyeusement le PTB, “un parti totalitaire qui n’a aucun sens du respect de la démocratie” et qui est “aussi dangereux que l’extrême-droite” flamande.

Face à des citoyens qui assistent aux scandales “d’un certain nombre de mandataires politiques qui continuent à se servir” et qui constatent “l’impuissance des gouvernements à décider sur des sujets essentiels”, le bourgmestre bruxellois fait deux propositions concrètes. “Premièrement, il faut imposer des peines de prison effectives pour les élus poursuivis pour des actes de corruption” car “l’idée même d’aller en prison, c’est l’humiliation suprême”. Et ensuite, il faut que “le statut pécuniaire des mandataires soit fixé par la loi” et “contrôlé par la Cour des comptes”. Dans l’esprit d’Olivier Maingain, “un mandat équivaut à une rémunération”. Et dans le cas de mandats annexes ? “Aucune autre rémunération ou avantage en nature. ”

Fabian Maingain, le fils ambitieux d’Olivier, se profile comme le nouvel homme fort de Défi

Le visage historique de DéFI l’assure : la transparence, “j’en ferai une question principale si j’étais Premier ministre”. Mais actuellement, “il y a un manque de courage et de volonté” car “on continue à protéger certains, à gauche et à droite”.

Selon le sondage Ipsos réalisé auprès de 2.600 Belges entre le 20 et le 27 mars 2023, la confiance en la politique a diminué pour 58 % des Belges.