Belgique

« Sans le soutien du Service d’aide aux étudiants de l’université, certains d’entre eux arrêteraient d’étudier voire ne commenceraient même pas”

Quelles aides mettez-vous à disposition des étudiants et à quelles conditions ?

Tout étudiant de plein exercice peut s’adresser à nous. Nous étudions dans le détail chaque dossier pour calculer le coût des études pour chacun et, dès lors, le montant de notre intervention, une fois déduites les autres contributions (allocation d’études, contribution familiale, …) dont l’étudiant bénéficierait par ailleurs. Notre aide peut porter à la fois sur le logement, les déplacements, le surcoût alimentaire lié aux études, un forfait didactique (supports de cours, …), l’accès à un ordinateur, les frais d’inscription et un forfait d’aide à la vie sociale et culturelle. Le total peut monter jusqu’à 6 000 ou 7 000 euros.

Près de 50 000 étudiants ont plus de 25 ans et perdent une série d’aides : “Je ne vais quand même pas arrêter maintenant ?”

Les plus de 25 ans sont-ils nombreux à faire appel à vous ?

Leur proportion a augmenté, oui. Parmi eux se trouvent à la fois des étudiants qui n’ont pas fini leur parcours à cet âge-là et des adultes en reprise d’études.

Sont-ils bien informés de ce à quoi ils peuvent avoir accès ?

Nous faisons énormément de campagnes d’information. Une personne est d’ailleurs chargée à mi-temps d’organiser une communication intensive.

Sans ces aides, des étudiants devraient-ils arrêter leurs études ?

C’est certain, oui. Plus même: certains jeunes ne les commenceraient même pas.

Ne craignez-vous pas d’être submergés de demandes ?

Au contraire, non. Les mêmes conditions valent pour tous, même si je vois qu’on est sur le point de dépasser notre budget. Mais on a de la chance. L’université nous aide beaucoup.

Le soutien offert est-il “seulement” matériel ?

Non. Nous proposons aussi un soutien psychologique (environ 1 000 étudiants sont touchés par an) et médical. En outre, une équipe de douze personnes est dédiée aux étudiants en situation de handicap, de troubles et de maladies. Objectif : proposer un enseignement supérieur réellement inclusif.

À votre avis, que devrait-on faire de plus ?

Concernant la santé mentale, on est vraiment à un tournant. Contrecoup de la crise sanitaire ? Les personnes s’autorisent-elles davantage à dire qu’elles ne vont pas bien ? Toujours est-il qu’il faut absolument renforcer l’équipe de consultants.