Belgique

Salah Abdeslam prend la parole au procès des attentats : « J’étais incarcéré, je n’ai pas participé à ces faits-là »

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Laurence Massart, la présidente de la Cour d’assises, demandait alors pourquoi il n’a pas fait appel devant le tribunal de Paris, où il a écopé de la plus lourde peine. “Je ne voulais pas, car on était au bout du rouleau. En plus, j’étais incarcéré à Fleury-Mérogis pendant 6 ans et demi. Il y avait une caméra en permanence. J’étais privé de toute intimité, j’ai pris des coups, j’ai été humilié et brisé. Je ne pouvais plus tenir. Faire appel, cela voulait dire encore incarcéré en maison d’arrêt. Et j’aurais pris la même peine, car on cherche à faire des exemples. Pas à faire la justice. C’est ce qui s’est passé à Paris. Ici on verra.”

Salah Abdeslam a également évoqué son enfance qu’il qualifie de “simple et ordinaire dans les quartiers de Molenbeek” et de son parcours professionnel à la STIB : “J’y ai travaillé pendant un an et demi, mais je ne m’y sentais pas vraiment bien.” Par ailleurs, il se considérait comme “quelqu’un de poli, d’honnête et de sincère. J’étais très obéissant avec mes parents et mes frères. Serviable. J’ai toujours aimé faire le bien. C’est plus gratifiant. J’ai essayé de faire ça pendant ma vie. Pour mes défauts ? Je ne suis pas homme à dévoiler mes défauts.”