Belgique

Qatargate: Eva Kaili libérée sous bracelet électronique

L’ancienne vice-présidente du Parlement européen, embourbée dans le scandale de corruption présumé au Parlement européen, était incarcérée depuis le 9 décembre à la prison de Haren.

À plusieurs reprises, ses conseils avaient tenté de la faire libérer sous conditions ou, au moins, qu’elle puisse bénéficier de la détention sous bracelet électronique. Ce qui lui avait été refusé.

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Ces conseils, à l’époque, avaient d’ailleurs dénoncé des conditions de détention “moyenâgeuses” et pointaient le fait que leur cliente n’avait pas eu la possibilité de voir son enfant de deux ans régulièrement.

Le 7 mars dernier, Eva Kaili avait introduit un pourvoi en cassation contre la décision de la chambre des mises en accusation qui avait confirmé son maintien en détention préventive.

En effet, la chambre du conseil avait, le 16 février, décidé de maintenir en détention l’ex-vice présidente du Parlement européen, tout comme cela avait été décidé pour l’eurodéputé Marc Tarabella, également visé dans ce dossier. La chambre des mises en accusation avait donc confirmé le maintien en détention préventive, mais Eva Kaili a ensuite introduit un pourvoir en cassation pour contester cette décision.

Mardi, on apprenait que Marc Tarabella pourra bénéficier d’une libération sous bracelet. Ce mercredi, La Libre apprend qu’il en sera de même pour Eva Kaili qui, pour rappel, nie toute implication dans les faits qui lui sont reprochés.

Contacté, l’avocat d’Eva Kaili, Me Sven Mary, a été très bref. “Je puis vous confirmer que Madame Eva Kaili, par l’intervention du juge d instruction a été placée sous surveillance électronique. Je ne ferais aucun commentaire si ce n’est que cette décision me semble d’une logique implacable”, a-t-il commenté.

Cinq inculpés

Pour rappel, cinq personnes sont actuellement inculpées dans ce dossier : Pier Antonio Panzeri, ex-député européen et fondateur de l’ONG Fight Impunity, Eva Kaili, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen, Francesco Giorgi, le compagnon de celle-ci et ancien assistant parlementaire de Pier Antonio Panzeri, le lobbyiste Niccolo Figa-Talamanca, et le député européen Marc Tarabella.

Par ailleurs, Pier Antonio Panzeri a obtenu, le 17 janvier, le statut de repenti. Il s’est donc engagé à collaborer activement à l’enquête. Celle-ci est menée par le parquet fédéral belge et confiée au juge d’instruction Michel Claise.

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