Belgique

Pourquoi le taux d’emploi des Bruxellois devrait augmenter plus rapidement que celui des Flamands et des Wallons

On y apprend que l’activité économique en Flandre a été moins touchée par les crises (sanitaire et économique) de ces dernières années qu’à Bruxelles et en Wallonie. De même, la croissance resterait plus soutenue en Flandre. En 2023, l’économie wallonne continuerait de croître moins vite (0,9 %) que celle de la Flandre (1,4 %) et de Bruxelles (1,3 %). Au cours de la période 2024-2028, l’économie flamande progresserait de 1,6 % par an en moyenne tandis que la croissance économique s’établirait à 1,3 % en Wallonie et à 1,1 % à Bruxelles.

Une histoire de navettes

On s’attend par ailleurs à une forte augmentation des taux d’emploi régionaux. Au cours de la période 2023-2028, l’emploi intérieur augmenterait, en moyenne, de 0,5 % par an à Bruxelles, 0,7 % en Wallonie et 1,0 % en Flandre.

L’emploi des résidents bruxellois augmenterait toutefois plus fortement que celui des résidents wallons et flamands (1,3 % par an contre, respectivement, 0,7 % et 0,9 %). Pourquoi ? Notamment en raison de l’évolution des flux de navetteurs. En effet, les navettes de Bruxelles vers la Flandre continueraient d’augmenter sensiblement à moyen terme, plus encore que celles de la Wallonie vers la Flandre. En outre, les navettes entrantes à Bruxelles en provenance de Flandre et de Wallonie stagneraient, de sorte que la part des Bruxellois dans l’emploi intérieur bruxellois continuerait d’augmenter.

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Pouvoir d’achat en hausse

Étant donné la progression légèrement plus lente de la population active (c’est-à-dire la population qui se présente sur le marché du travail et qui regroupe l’ensemble des travailleurs et des demandeurs d’emploi) à Bruxelles que dans les deux autres régions, le taux de chômage bruxellois continuerait de baisser significativement tout au long de la période 2024-2028 (-2,2 points de pourcentage en cumulé), s’établissant en 2028 au même niveau qu’en Wallonie (11,8 %). Le taux d’emploi augmenterait le plus rapidement à Bruxelles, où il atteindrait 68,9 % en 2028, contre 79,3 % en Flandre et 68,1 % en Wallonie.

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L’étude pointe enfin le fait que le pouvoir d’achat des ménages résisterait bien dans les trois régions. En 2022, l’inflation historiquement élevée a lourdement pesé sur le pouvoir d’achat, l’indexation des salaires et des allocations sociales intervenant avec un certain retard. Le pouvoir d’achat aurait reculé de 2,3 % en Flandre, 1,9 % en Wallonie et 1,8 % à Bruxelles. En 2023, par contre, les indexations dépassent largement l’inflation, qui est en baisse. Cela se traduit par une forte augmentation du pouvoir d’achat qui, dans les trois régions, approcherait la moyenne nationale (4,0 %). En 2024, la croissance du pouvoir d’achat ralentirait, notamment en raison de la disparition des aides relatives à la facture énergétique. Mais au cours de la période 2025-2028, le pouvoir d’achat des ménages bruxellois augmenterait de 1,5 % par an en moyenne, et celui des ménages flamands et wallons de 1,2 %.