Plus de vingt projets en chantier : comment le Tec investit dans l’avenir de la mobilité
Brabant wallon
L’un des plus grands chantiers en perspective pour les dix ans à venir est celui de la future gare multimodale d’Ottignies. Avec un réaménagement complet de la gare, l’esplanade des bus sera aussi complètement retravaillée. Les deux seront reliées via un nouveau couloir cyclo-piéton sous les voies, dont l’emplacement exact n’est pas encore connu à ce stade. Le permis a été attribué fin décembre 2023. Les travaux débuteront en fin d’année 2024.
Non loin d’Ottignies, à La Hulpe, la gare des bus va être réaménagée avec un accès direct vers le quai SNCB. Le parvis va aussi être retravaillé : quais sécurisés, abris voyageurs, éclairage supplémentaire, circulation dédiée aux bus, ou encore installation de barrières. Début des aménagements prévus en août 2024.
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Liège
À Liège, les habitants devraient enfin voir le bout du tunnel du chantier du tram, avec la clôture des travaux prévue pour la fin d’année 2024 et la mise en service de la ligne courte pour fin janvier 2025 (voir encadré ci-dessous pour plus de détails).
La Cité Ardente verra aussi se développer dans les années à venir les toutes premières lignes de Busways. Aussi appelés bus à haut niveau de service (BHNS), les Busways sont l’équivalent des trams, mais sur la route – moins onéreuses – plutôt que sur des rails. Grâce à des infrastructures prioritaires, leur vitesse et leur fiabilité sont supérieures à celles des bus. Les Busways sont aussi entièrement électriques.
C’est la ligne de Busway B2 qui ouvrira le bal à Liège, avec le début des travaux prévus en avril 2024. Le tracé de la ligne sera identique à celui de l’actuelle ligne de bus 48, qui relie la gare des Guillemins au Sart-Tilman, où se trouve l’implantation principale de l’ULiège et du CHU. Sa mise en service est prévue pour janvier 2025, en même temps que celle du tram.
Trois autres lignes de Busways suivront ensuite et devraient être mises en circulation à l’horizon 2027-2028. La nouvelle ligne B1 reliera Ans à Chênée, en desservant notamment la place Saint-Lambert, la gare SNCB Liège-Saint-Lambert et le quartier de la Médiacité. La ligne B3 s’étendra entre le centre de Liège et le Sart-Tilman. Enfin, la ligne B4 sera une évolution de l’actuelle ligne de bus 10. Elle reliera Liège à Fléron, en démarrant de la place Saint-Lambert.
Namur
Un peu plus d’un an après l’inauguration de la nouvelle gare des bus de Namur, sur le toit de la gare SNCB, c’est au tour de la place de la Station, qui borde la gare, d’être mise en service. Prévue pour le mois de mai 2024, elle devrait notamment laisser apparaître des trottoirs plus larges pour favoriser la mobilité douce et l’accès aux personnes à mobilité réduite. Si les bus garés sur le toit du bâtiment assureront plutôt des connexions interurbaines, ceux qui passeront par la place devant la gare desserviront surtout Namur et ses alentours directs.
Hainaut
La gare de Mons, dont le pôle “bus” est déjà opérationnel depuis octobre 2023, sera finalisée et inaugurée début 2024. Elle comptera 6 quais et 28 points d’embarquement. Les connexions rapides entre trains et bus seront facilitées.
Une ligne de Busway devrait aussi sortir de terre à Mons, le long de la N51. La date de mise en service est attendue pour 2027, mais reste incertaine à ce stade.
Plus proche de la frontière linguistique flamande, la gare de Mouscron, dont les travaux ont aussi pris du retard, sera finalement inaugurée dans le courant du second trimestre de 2024. Avec sa plateforme centrale, elle pourra accueillir une dizaine de bus simultanément. Les bus De Lijn la desserviront aussi.
Au sud de Mouscron, la gare des bus de Tournai va être entièrement rénovée. Un nouvel “Espace Tec” sera aussi créé. Début des travaux prévus fin 2024.
À Charleroi, les travaux sur la ligne de métro léger M5 se poursuivront en 2024, pour une mise en service prévue pour 2026. Six stations seront rénovées et deux autres seront construites, pour assurer une liaison avec le futur Grand Hôpital. La rénovation du viaduc de Dampreny est notamment prévue. La ligne M5 sera connectée aux 4 autres lignes existantes via la station Waterloo.
La gare de Charleroi-Central, inaugurée le 29 janvier 2024, sera équipée, dans le courant du mois de mars, d’écrans d’informations sur les quais.
Enfin, la Cité carolo devrait aussi accueillir dans les années à venir deux lignes de Busway, le long de la N53 et de la N5. Le projet a cependant pris du retard à cause d’un recours, dont l’issue déterminera l’avenir des deux lignes et l’année probable de mise en circulation, initialement prévue pour 2026.
De nouveaux dépôts pour accueillir les bus électriques
L’un des grands axes de travail du Tec d’ici 2030 sera la décarbonation de la flotte. 730 bus hybrides sont déjà en circulation. Les premiers bus 100 % électriques arriveront cette année, avec l’objectif d’en faire rouler 400 en 2030.
”Le secteur du transport est responsable de plus de 20 % des émissions de gaz à effet de serre en Belgique, explique Jean-Michel Soors, administrateur général du Tec. Or, un bus émet 3 à 4 fois moins de CO2 par passager qu’une voiture individuelle. Le Tec a donc un rôle important à jouer dans la transition climatique.”
Mais cette transition énergétique demande de l’organisation. Il faut disposer des infrastructures adéquates pour charger, entreposer, entretenir et conduire ces nouveaux bus électriques, qui ont des spécificités propres. Plusieurs chantiers sont donc lancés dans les dépôts Tec pour accueillir ces bus.
C’est notamment le cas dans le dépôt de Robermont, en province de Liège, qui accueillera les futurs Busways de la ligne B2, et plus tard, de la ligne B4. Le dépôt “Mecalys” d’Andenne, en province de Namur, devrait aussi commencer à être décarboné à partir du printemps 2024. Au cours du second semestre de l’année, c’est ensuite le chantier du tout nouveau Mobi’Park, à Liège, qui sera lancé. Premier dépôt à gérer une flotte 100 % électrique, il sera, une fois en service, le centre de maintenance des futurs Busways.
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À terme, c’est l’ensemble des dépôts du Tec qui passeront à l’électrique. Des mécanismes de sécurisation de l’approvisionnement électrique devront être trouvés, notamment en cas de délestage si la Belgique venait à manquer d’électricité. Mais Jean-Michel Soors souligne que la recharge des bus se fera principalement de nuit, lorsque la demande en électricité est nettement moins importante, et ne devrait pas entrer en concurrence avec les besoins électriques des particuliers.
Le tram de Liège sera mis en service le 31 janvier 2025
À Liège, la sortie de terre du tram aura mis les nerfs des habitants à rude épreuve, mais les travaux devraient cette fois s’achever cette année. Une fois le chantier terminé, le tram roulera à vide pendant deux mois avant d’être définitivement mis en service le 31 janvier 2025.
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La ligne courte, qui doit relier Coronmeuse à Sclessin, comportera 23 stations sur 11,7 kilomètres. Parmi elles, 9 pôles de connexion entre le tram et les bus sont prévus, notamment à la gare des Guillemins, sur la place Saint-Lambert, ou à hauteur du stade du Standard.
Les travaux de l’extension nord de la ligne, entre Coronmeuse et la Place Licourt, à Herstal, se poursuivront en 2024. Ceux de l’extension sud, entre Sclessin et la gare de Jemeppe, à Seraing, finalement approuvés par la Région wallonne début février, débuteront à l’été 2024. La mise en service des deux extensions devrait avoir lieu dans le courant de l’année 2027. Au total, 31 stations seront desservies par la ligne complète du tram, avec des infrastructures 100 % électriques.
