Molenbeek : un tweet sur Gaza du député PS et élu local Jamal Ikazban provoque la révolte du MR

En effet, dans ce message, le socialiste se félicitait du vote au niveau communal du texte réclamant un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza, la levée du blocus israélien sur le territoire contrôlé par le mouvement terroriste du Hamas, la fin de l’occupation par Tsahal… Cette motion a été approuvée par les élus locaux MR également. Pour rappel, à Molenbeek, les libéraux siègent au collège aux côtés des socialistes.

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Une formule reprise dans ce tweet de Jamal Ikazban a particulièrement heurté les libéraux. Selon son message posté sur X (ex-Twitter), la résolution adoptée par le conseil communal demandait également “la libération de tous les otages israéliens et palestiniens”. Ce qui laissait entendre que, à Molenbeek, on considère que les autorités israéliennes auraient pris des otages tout comme les terroristes islamistes du Hamas l’ont fait lors des pogroms du 7 octobre…

Indignation libérale et quiproquo…

Il n’en fallait pas plus pour faire pleuvoir les messages sur le groupe WhatsApp de la fédération bruxelloise du MR. Plusieurs élus se sont indignés de l’adoption de cette résolution par les représentants du MR au sein de la commune dirigée par la socialiste Catherine Moureaux. Le MR molenbeekois fait-il du suivisme à l’égard du PS dans le très sensible conflit au Proche-Orient ?

Le trouble a été apaisé lorsque les libéraux ont compris que Jamal Ikazban avait mal formulé son fameux tweet. La résolution molenbeekoise adoptée ne mentionne pas l’existence “d’otages palestiniens” qui seraient aux mains des Israéliens (dans les prochaines heures et les prochains jours, la libération des otages israéliens par le Hamas doit avoir lieu en échange de “prisonniers palestiniens” et non “d’otages”). Dans un message ultérieur, l’élu PS ne commet d’ailleurs plus cette erreur. Il évoque “la libération de tous les otages”, sans autre précision.

Toutefois, cette incertitude concernant les otages ayant été levée, plusieurs libéraux restent hostiles à la demande d’un “cessez-le-feu immédiat” avec, comme préalable la libération des otages. En interne, plusieurs ténors du MR ont contesté cette expression reprise dans la motion molenbeekoise et donc votée par le MR local : selon cette lecture de ces libéraux, un cessez-le-feu immédiat remettrait en cause le droit d’Israël de se défendre suite aux actes barbares commis par le Hamas, le 7 octobre.

Pour rappel, le gouvernement fédéral et la ministre des Affaires étrangères Hadja Lahbib (MR) réclament un “cessez-le-feu humanitaire” qui implique la suspension provisoire du conflit à Gaza afin de permettre la mise en sécurité des populations civiles et l’acheminement de l’aide matérielle et médicale en leur faveur.

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”De la pure com’ électorale d’Ikazban”

Après des explications fournies par le président de la fédération régionale du MR, David Leisterh, la tension est retombée. Les formules ambiguës qui ont semé le trouble au MR, “c’était de la pure com’ électorale d’Ikazban”, juge un libéral, rassuré. “Le texte d’Ikazban était très mal écrit et on l’a amendé. Désormais, il ne remet pas en cause la ligne du MR ou du gouvernement fédéral, explique une autre source MR. Cela montre surtout que ce n’est pas dans les conseils communaux qu’il y a le plus d’expertise en matière internationale…”

Les libéraux restent toutefois vigilants. ils estiment que le PS et les autres partis de gauche utilisent les motions sur Gaza dans les différents conseils communaux afin de mettre le MR dans l’embarras. Début novembre, la ville de Bruxelles avait elle aussi, sur proposition du PS, adopté une résolution réclamant un cessez-le-feu immédiat. “Je trouve dégoûtant de se servir de la mort de milliers de civils pour faire de la petite politique. J’ai senti chez certains la volonté d’importer le conflit en cours au Proche-Orient à des fins électoralistes”, avait confié à La Libre David Weystman, chef de file du MR à la Ville de Bruxelles.

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