Mise au vert avec coach pour les députés fédéraux MR et Georges-Louis Bouchez: au menu, la stratégie électorale et l’affaire Lahbib
Le président Georges-Louis Bouchez, retenu en matinée par la fête de la Communauté flamande, a rejoint ses députés dans l’après-midi pour écouter le fruit des discussions. Il s’agissait aussi d’apaiser quelques tensions. Il y a deux semaines, lors de l’habituelle réunion entre le groupe libéral à la Chambre et le président du MR, certains élus avaient fait part de leurs inquiétudes.
Notamment, à l’égard du sauvetage de la ministre des Affaires étrangères, la libérale Hadja Lahbib. Le MR l’a soutenu dans l’affaire des visas iraniens jusqu’à approcher dangereusement du point de rupture de la majorité fédérale. Plusieurs députés bleus ont été touchés par cette séquence et craignent que cette affaire, comme d’autres avant elle, ne laisse des traces. Et que le MR, après les élections de 2024, soit rejeté sur les bancs de l’opposition par ses anciens partenaires de majorité excédés.
Portrait d’Hadja Lahbib (MR), ministre des Affaires étrangères : la rage de vaincre
Preuve qu’il était nécessaire de recoller les morceaux au sein du groupe des députés libéraux : un coach a été engagé pour regonfler le moral des troupes. Il intervenait en matinée. Il était convoqué à l’initiative de Benoit Piedbœuf, le chef du groupe MR de la Chambre.
”Optimiser notre travail”
À quoi devait servir ce coach ? “C’est juste un animateur de réunion. Rien de bien spécial, temporise un haut gradé libéral. C’est uniquement dans le but d’optimiser notre travail en vue des élections et de la dernière année parlementaire : organisation, dossiers à porter, répartition de travail…”
Si, au sein du MR, quelques dents grincent encore, le climat s’est amélioré ces dernières semaines. En particulier, la manière dont Georges-Louis Bouchez a géré le remplacement de Valérie Glatigny au sein du gouvernement Jeholet (Fédération Wallonie-Bruxelles) a été appréciée. Avec tact, le patron du MR avait veillé à associer les poids lourds du parti à la nomination de Françoise Bertieaux comme ministre de l’Enseignement supérieur. “Cela a été fait de manière posée et concertée”, apprécie un mandataire MR d’habitude assez critique.
Les coulisses du come-back politique de Françoise Bertieaux.
